« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

jeudi 8 novembre 2012

BD – Peinture n° 5 – L'angoisse


Bon ce matin j'ai ouvert le blog pour qu’Emmanuelle, puisse m’aider à mettre la lettre de mon père que j'avais écrite. Mais quand je me suis trouvée devant cette page, subitement de grosses palpitations se sont mises à surgir. Une sensation terrible. Ça me faisait très mal, au niveau de ma cage thoracique ça battait fort très fort j'avais l'impression de m'étouffer ça me chauffait, pourtant ce n'était rien ce que je devais faire, juste ouvrir la page du blog. Mon cœur battait si fort que je croyais qu'il allait sortir de moi, de mon corps. J'ai remarqué qu’au niveau de mes pieds ils étaient froids, mais qu’au niveau de mes mains, elles étaient moites, et chaudes, et j'étais très fatiguée, une grosse envie de dormir, alors que moi dormir ce n'est pas mon truc, croyez-moi. Mais j'étais tellement mal que je me suis allongée, mais, même si j'étais très angoissée et je ne savais pas pourquoi j'étais contente d'avoir mis cette lettre à mon père sur le blog. Mais je ne savais pas pourquoi je m'étais mise dans un tel état, dans une telle angoisse, j'ai réussi à dormir un peu, à m'assoupir. Mais quand j'ai voulu me relever, impossible, j'avais la tête que me tournait et j'avais en plus envie de vomir. Mais je me demandais toujours dans ma tête pourquoi j'étais comme cela, j'étais incapable de me relever. Donc je suis restée un peu plus au lit , mais cela me dérangeait, mais par contre cela aussi ça ne me ressemblait pas de rester au lit moi. Ce qui me dérangeait le plus dans tout cela c'est de ne toujours pas savoir ce qui m’a provoqué ce malaise, ce mal être, j'étais vraiment pas bien. Je me suis rendormie un peu, et finalement je me suis levée plus tard, mais l'angoisse était toujours là moins forte, mais encore là. J'avais prévu de faire un plateau repas pour midi pour tout le monde car il était tard, mais je n'ai rien pu avaler rien ne passait, je n'arrivais pas à faire le mouvement pour avaler, ma langue s'emmêlait dans ma bouche, ce symptôme, se n'était pas la première fois que cela m'arrivait. Je l'avais déjà repéré. Voilà ce que je peux vous dire sur ma crise d'angoisse.
 _______________________
Les autres billets de BD

4 commentaires:

  1. Bonjour Béa,

    tu m'excuseras s'il te plait d'utiliser ce que tu écris et produit (chapeau pour ta dernière oeuvre) pour réfléchir.

    Ton dessin me fait penser à une sorte de poupée en train de sortir d'une sorte de magma et cela est un peu dans le droit fil de la lettre à ton père;je veux dire que la poupée de chiffon est en train de se dégager.

    mais là, où tu m'as envoyée c'est à une réfléxion sur l'emprise.Quand ton père s'est servi de toi, il a crée une espèce de relation pathologique d'emprise (exactement comme ce qui se passe chez les animaux au moment d'une naissance et qu'on appelle l'empreinte: le premier objet aperçu devient la mère, même si c'est un être humain).

    cette relation d'emprise est extrêmement puissante puisque jamais des mots n'ont été mis dessus et que le sens que toi tu a spu donner (compte tenu de ton âge) c'est que comme tu étais méchante, il avait tous les droits sur toi, y compris de te faire du mal.

    Peut être que si son suicide t'avait été annoncé d'une manière plus adaptée, tu aurais peut être pu de dégager au moment de l'adolescence de ce lien, mais compte tenu des messages de tes mères cela a renforcé de fait le lien avec lui et ce lien te poursuit jusqu'à aujourd'hui.

    La lettre que tu écris et qui est pour moi une sorte de dégagement bien sûr qu'elle est angoissante, car là il y a un rupture de ce lien.

    je pense que c'est devenu possible car tu sais que Emmanuelle elle ne te laisse pas tomber, ne te fait pas mal gratuitement et que tu ne peux pas non plus la détruire et qu'elle ne te laisse pas te détruire.

    peut être qu'il y a un transfert de l'emprise sur elle,(et aussi sur ton thérapeute), mais là on est dans quelque chose de sain, ce qui est radicalement différent.

    je comprends vraiment que cela te rende malade. Un accouchement ce n'est jamais facile, même s'il y a une bonne sage femme à côté de toi.

    j'espère que ce n'est pas trop fumeux.

    bisous

    RépondreSupprimer
  2. Bonsoir Giboulée,
    Vous avez raison, si on m’avez annoncé certaines choses, avec plus de doigté, pour mon âge, surtout concernant des choses graves et si j’avais eu un suivi adapté, je pense que je ne serais pas comme je suis maintenant, avec toutes les difficultés assez importantes. Oui la lettre, j’ai eu du mal, mais c’est un grand pas en avant ! Maintenant concernant Emmanuelle, oui je la porte beaucoup dans mon cœur, et j’ai la peur de lui faire mal. Oui je l’ai mais je pense aussi qu’elle me le dira un jour si cela devait arriver. Une question de confiance. Pour mon psy je resterai sans commentaire ! Le mot sage femme me gène comme expression Giboulée.
    Votre message m’a beaucoup touchée, à bientôt, je vous embrasse.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Béa, merci de répondre cela me fait grand plaisir. Oui je pense qu'Emmanuelle le dirait. je comprends que le mot "sage femme" puisse te gêner, surtout si tu as eu droit à des sages femmes qui "gueulent" au moment de la naissance de tes enfants.

    Peut être peux tu le remplacer par "femme sage".

    je crois profondément que le rôle de la femme est celui de "passeur".

    Je pense fort à toi et à ce vécu si douloureux.

    Je t'embrasse

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Giboulée ,
    Toujours , ravie, oui je préfère FEMME SAGE! cela me parle le mieux ,cela me rappelle comme ces boudismes , calmes et reposants !! oui cela lui correspond bien , à cette personne que je chérie dans mon coeur ! pour m'aider à faire renaître! faire renaître cette petite fille qui à temps souffert !
    A bientôt , je vous embrasse Giboulée .

    RépondreSupprimer