Quelque chose me tracasse en ce moment : j'ai beaucoup de nausées, d'absences, de vomissements, et ces pulsions de me détruire reviennent et cela me fait mal car elles étaient parties ! Et j'étais fière de moi, très fière.
Mais depuis quelques soirs je ne sais pas quelque chose cloche. Déjà la veille la journée à été très dure et au petit matin j'étais très mal, ce petit matin d'aujourd'hui. Cette migraine ne me quittais plus et j'étais épuisée, épuisée de vomir. En colère de ne pas pouvoir gérer cette situation, le suppositoire de Vogalène n'avait rien fait, et dans ma tête je me demandais ce qui pouvait m'avoir provoqué un tel chamboulement ?
Dans mon couple, beaucoup de tensions mais là je ne vais pas m'étaler c'est privé et puis ce n'est pas la première fois. Je me suis posé la question si c'était cette situation due à cette découverte liée à ces personnalités. Peut-être que j'ai encore de la colère, c'est vrai, je ne crois pas que cela soit du à cela, je veux trop avancer pour aller mieux ! Alors j'étais là assise par terre dans la salle de bains, le cutter à coté de moi et ma boite de Laroyl 50 mg prêt de moi. Je pleurais, j'avais tellement mal au ventre que c'était une douleur affreuse. Et dans ma tête je me posai des tas de questions : les mêmes, et je ne trouvais toujours pas de réponse. Les questions reviennent quand je ne vais pas bien, quand ma souffrance est forte, et je n'ai pas le même comportement et la même façon de voir les choses.
J'avais bien essayé de prendre une douche pour m'apaiser mais rien. Dans ma douche, j'avais froid, je n'avais qu'une hâte : sortir et revoir mon cutter. Mon obsession était bien dans ma tête et j'avais peur très peur de moi et de mes réactions. J'étais tellement épuisée que de me remette en pyjama était impossible, alors je m’étais mise en boule par terre sur ma serviette de bain avec mon peignoir sur moi et j'entendais le silence.
Ce silence qui n'arrangeait rien à mon état ! Cela me rappelait mes nuits de petite fille. Les nuits que je passais parfois la tête dans mes bras sur la table de cuisine à plus de minuit passé. Oh comme j'étais mal, je pleurais et je regardais ce cutter et je le rapprochais de plus en plus vers moi, mais j'avais aussi cette peur que l'on me surprenne, mon ami ou l'un de mes enfants.
Alors il fallait que je prenne le courage de fermer la porte de la sale de bains. Mais quand j'ai bougé je me suis mise à revomir. Comme je me haïssais, je me haïssais d'être devenue comme cela si fragile, d'être incapable d’assumer quoique ce soit, d'être aussi nulle, de n'avoir aucune volonté, d'être cette mère indigne, de faire cela dans mon coin comme une névrosée, une faut cul, je me disais, dans ma tête que je ressemblais à mon père quand je faisais ce genre de chose. Fuir la réalité, car c'est ça en fait : Fuir la réalité, ne pas reconnaître que j'avais des torts. Je ne voulais pas reconnaître mes torts et ma tête me faisait tellement mal que je me la tapais contre le rebord de la baignoire, alors là après, j'ai pris le cutter et quand j'ai voulu monter la lame, je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma tête subitement.
Et bien là j'ai pensé à une personne, à qui j'ai dit que je ferais mon maximum pour ne pas recommencer de tels gestes alors là j'ai pris ma serviette et j'ai cassé la lame en deux, et j'ai pleuré, j'ai pleuré de douleur, j'avais tellement mal, je n'étais même pas fière de moi de ne m'avoir pas fait mal. Mes idées étaient confuses, j'étais vraiment mal, je me suis remise en boule par terre, je ne sais pas combien de temps cela a duré, mais je sais que quand je suis revenue à mo, j'avais très très mal à la tête et les nausées étaient toujours là, et je suis retournée dans mon lit. J'étais très effrayée mais par quoi, je ne sais pas. Mais je sais que cette idée de me faire mal est encore là et cela me fait mal car je ne veux pas passer à l'acte et
c'est très dur de résister.
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Coucou Béa,
RépondreSupprimerTu commences à t'apercevoir que le soir te renvoie à des flash backs de ce que tu as vécu, que tu ne peux pas complètement identifier, mais que tu ressens physiquement avec les nausées, le mal au ventre, le souvenir de toi petite dans la cuisine.
C'est une autre toi qui "encaisse tout ça la nuit tombée et elle est terrifiée.Elle ressent tout comme à l'époque des abus et la tension en elle est trop forte.Tu as appris à l'évacuer comme tu peux, comme on trouve tous des "trucs" pour résoudre cette tension intérieure et aussi la sensation d'être morte à l'intérieur,de ne rien ressentir te pousse à des stratagèmes extrèmes pour revenir en vie.
Il ne faut pas avoir honte;On a tous trouvé ce qu'on a pu pour ne pas mourir;car en fait, te couper c'était la façon de rester en vie.
Tu vas doucement entrer en contact avec la Béa qui souffre la nuit;Tu vas la rassurer, arriver à la convaincre que maintenant elle est en sécurité avectoi, l'adulte.Tu as réussi à vous protéger toutes les deux en cassant la lame.Quand l'envie revient, demande lui pourquoi elle fait ça, dis lui que tu comprends sa souffrance et que tu vas l'aider à se confier à toi et à sortir du stress post traumatique.
Tu as vécu des choses affreuses, ton père ,ta famille et tes nourrices ont été abominables avec toi.Tu n'as aucun tort.Cesont eux qui t'ont maltraitée et fait preuve de sadisme envers toi.Il faut que tu l'entendes ça et comprennes aussi que tu n'es pas comme eux.Tu crois que tu es comme ton père, ce n'est pas vrai.Ton père avait de grands problèmes psychiatriques ,s'est servi de toi pour assouvir sespulsions sadiques.tes nourrices, même topo.Très pénible de constater tout ça, mais c'est la vérité qui nous fait avancer et briser le cercle vicieux de ces familles complètement dysfonctionnelles;Tu n'es pas une mère indigne, tu t'occupes de tes enfants du mieux que tu peux et tu cherches à guérir, courage infini et preuve ultime d'amour pour tes enfants à l'extérieur et à l'intérieur de toi.
mon père était un salopard et j'ai tout fait pour l'idéaliser,cédant à l'hypnose du sacro saint "tu honoreras ton père et ta mère"qu'ils ont utilisé en chantage affectif.
ma meilleure façon de les honorer et leur porter secours, à nous tous dans la famille, a été d'oeuvrer pour mon rétablissement.
Je t'embrasse.
Bonsoir Donminique,
RépondreSupprimerMes pulsions et moi c'est une très vieille histoire ! oui !c'est vrai , mais je tiens bon Dominique ! et pourtant il m'arrive de passer par tous mes états ! comme une désintoxication , que j'ai connu à une époque à la morphine ...c'est vrai Dominique je reviens de loin mais je l'oublie je l'oublie !! et pourquoi je ne sais pas ??
Oeuvrer pour ton rétablissement oui bonne idée ça !
Merci Dominique , je vous embrasse !