« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

dimanche 25 novembre 2012

BD – La peur

Continuons avec les émotions. La peur fait partie des émotions et elle est pas petite.
On à tous des peurs, c'est normal. Elles font partie de notre vie, je peux même dire que cela aussi nous aide à grandir et à évoluer, mais ce qui n’est pas normal c'est quand ces peurs nous rendent malade et nous mettent des barrières au point parfois de ne plus pouvoir sortir de chez soi.
La peur, ce mot je le connais bien, et dans tous les sens du terme : peur de l'abandon, peur de la mort, peur de faire du mal, peur de ne pas assez aimer, peur de sortir, peur de m'écouter, peur de ne pas réussir, peur de l'inconnu, de ne pas savoir  etc...
La liste est longue. Il me fait flipper grave ce mot, il me met dans un état de stress et d'angoisse que parfois  que je ne me reconnais même plus, je peux me mettre dans un état d'agressivité au point que parfois je ne m'en rends même pas compte, quand j'ai tellement peur et quand je sens qu'elle est là, quand elle me saisit tout mon corps, qu'elle me serre, qu’elle m'étouffe, qu’elle m'en fait trembler j'en suis à m'imaginer des trucs pas possible dans ma tête, pour essayer de me rassurer, pour la faire fuir.
La peur représente mon passé et le présent. Elle est incompréhensible, elle n'est pas maîtrisable, elle est intouchable, mais elle ne se gène pas elle me touche, elle touche tout mon corps. Elle le martyrise, elle le fait fondre par la transpiration, elle le fait hurler au point de provoquer des angoisses en plus. La peur elle est forte, elle est vicieuse, elle ressemble à un serpent, elle glisse rampe le long de mon corps, elle te balance son venin.
Elle te pique ton énergie, elle t'épuise et te laisse comme une loque, car tu auras trop lutter contre elle. Oh ! que je la hais ma peur. C'est comme un cancer, elle est là tous les jours, elle me fige, elle me ronge de l'intérieur, elle me fait saigner. Je suis son esclave, elle peut faire ce qu'elle veut de moi. Elle me contrôle. Elle n'a aucune limite. C'est la reine. Elle est nuisible pour moi cette peur, elle n'est pas normale, elle m'empêche d'avancer, de m'épanouir. Elle me met en danger.
Elle m'empêche de parler, quand j'ai trop peur, je me sauve, je vais me cacher, je vais me mettre en boule sous ma couette avec mon doudou. Elle me fait tellement peur que depuis quelques années, elle m'empêche de sortir de chez moi. Mais quand j’y suis obligée, elle me déstabilise, elle me rabaisse, elle enlève le peut de confiance que j'ai en moi, elle me fait tourner comme une girouette, car je suis toujours en train de regarder autour de moi. Peur qu'il m'arrive quelque chose.
Elle m'empêche de me mélanger avec les autres, je ne supporte plus la foule. Elle adore surgir à ce moment-là , j'en suis à me cacher dans les rayons dans les magasins, les grandes surfaces. J'en suis à ne plus demander un renseignement si j'ai besoin de quelque chose, je préfère retourner sur mes pas et repartir bredouille. Oui elle me bouffe cette peur, elle m'écrase, elle m’a fait perdre des ami-e-s car je n'allais plus les voir. Trop loin, ou alors la peur de ne pas savoir trouver un sujet de conversation, ou alors peur de mal faire de mal dire ; oui toutes ces peurs et quand elles se mélangent, elles forment une grosse boule à l'intérieur de moi, et je me sens mal, très mal que je préfére rentrer chez moi en vitesse.
Que de dégâts avec cette peur.
Cette peur a grandi avec moi, je crois qu’elle n’a pas compris son rôle. Elle est comme moi, elle a peur. Elle se défend à sa façon. C'est normal elle ne m’a jamais quittée.
Mais, il n'y pas de traitement pour la guérir, cela ne se guéri pas, elle mourra avec moi, on peut me l'apaiser avec un traitement mais voilà… alors j'essaie de la combattre à ma façon, j'essaie de sortir un peu, de temps en temps, je me mes de la musique dans les oreilles à fond pour ne pas la ressentir cette peur qui me ronge, juste ressentir la vibration de la musique mais dans mon corps je ressens vite les tremblements qui arrivent, la transpiration, les mains moites, la sensation d'étouffement, le cœur qui va exploser et exploser mon corps, alors dans ces moments-là je rentre vite dans des toilettes d'un café, je me passe de l'eau, je m'assois, et je pleure, je ne bois pas car j'en suis incapable, faire de la respiration incapable aussi, trop mal. Et je ressors, et là, je repars, en baissant la tête, en ne regardant pas les gens surtout trop peur qu'ils voient que je suis mal et je fonce. Dans ma tête je me dis : « tu es bientôt arrivée, tu vas pouvoir te cacher. »
Voilà de ce que je pense de la peur, elle est pour moi effroyable.
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2 commentaires:

  1. Bonjour Béa

    Je comprends un peu mieux ta peur Béatrice, c'est très difficile à vivre. Pour Michelle, je crois qu'il s'agit d'une mémoire traumatique stockée, mais je ne sais pas si c'est la meme chose pour toi. Je te donne les liens pour comprendre les mécanismes de la peur et de la réaction émotionnelle. Mais je ne suis pas psy.
    http://memoiretraumatique.org/psychotraumatismes/memoire-traumatique.html
    http://www.memoiretraumatique.org/psychotraumatismes/origine-et-mecanismes.html
    J'ai noté: "Que de dégâts avec cette peur." Oui que de dégâts.

    Toute mon amitié Béa, toute mon amitié, de tout coeur avec toi. Bisous.

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  2. Bonjour Didier ,
    merci pour tes liens , mais ma peur est bien compliqué à comprendre , et elle peux déclancher beaucoup de chose à coter , un vrai problème !!
    La médecine à forte à faire avec moi !!! mais bon il faut que je m'accroche !
    A bientôt , je t'embrasse .

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