« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

mercredi 30 janvier 2013

BD – Peinture n° 22 – Le rejet

J'ai parlé d'abandon, et bien je rejet je le vois de la même manière, sauf que c'est plus terrible. Déjà petite et dans mon adolescence et même encore maintenant je ressens ce rejet, cette sensation elle ne me quitte jamais. L'abandon c'est s'éloigner de la personne, pour faire autre chose, et puis à petit à petit on l'oublie et puis plus rien. Et bien le rejet c'est la même chose et cela me fait plus mal, car dans ces moments-là je me sens rejetée, cela veut dire qu’on ne veut plus de moi, que je n'ai plus la place auprès de la personne, qu’elle ne me m'aime plus, que je suis l'élément de trop, et en moi se produit une blessure profonde, elle touche mon âme, je suis la personne qui ne doit plus exister, une chose que j'ai toujours ressentie dès ma naissance venant de mon père, de ma mère. Cette parole que ma mère m’a dite : « je n'ai pas eu le choix de t'avoir car la pilule n’existait pas et je devais te supporter, tu n'étais pas désirée. » Je peux vous assurer que le jour où elle m’a dit cela je me suis sentie comme une moins que rien. Concernant mes mères nourricières elles me l'ont fait ressentir tous les jours ce rejet, par leurs colères, les remarques désobligeantes, leur impatience et par leurs gestes envers mon corps, j'étais ce dgrrrrrr é e é e é ele é e é e é e grrrrrrr je reprends : détritus qu'il fallait éloigner et supprimer de cette terre. Toutes ces blessures n'ont jamais été guéries pour la plupart, et elles se réactivent très facilement dans certaines situations, un mot, un geste, une situation, et je ne deviens plus objective, je délire je m'imagine plein de choses et là je me sens rejeter alors que je le suis pas. Dans ces moments, quand le rejet pour moi je le ressens très fort, je me vois toute petite dans le ventre de ma mère, je considère l'interdiction de grandir je dois rester toute petite pour ne pas embêter ma maman, la rendre malade me faire oublier, fuir ce monde de fous ou je vais naitre. Parfois je me demande que si je ne l'avais pas ressenti déjà dans le ventre de ma mère ce rejet. Quand j'ai attendu ma première fille j'avais lu des livres et ils parlaient du rejet de la grossesse, de grossesse non voulue et ce que la mère pouvats faire pour l'interrompe, des maltraitances qu’elle se faisait ou de ce que on lui avait fait subir etc. j'avais lu qu’il pouvait y avoir des séquelles à la naissance dont le rejet.
Je crois que c'est pour cela aussi quand je me sens en danger devant une situation angoissante je préfère fuir, ne pas y faire face pour éviter de me tromper et d’être rejetée encore. Je ne me donne pas les moyens pour avancer, je reste petite, je ne veux pas grandir, comme quand je me vois dans le ventre de ma mère je me l'interdis.
Quand j'étais petite et quand je voyais qu’on ne voulait pas de moi, je ne savait pas que c'était du rgrrrrrrr é e é e é  e grrrrrrr é e é e t e u e é e é e grrrrrrrr je reprends : rejet envers moi à cette époque, je pensais qu’elles n'avaient pas le temps de s'occuper de moi. Je parle de mes mères alors dans ma chambre ou dehors quand je faisais mes travaux de jardinage je crée mon monde à moi, plein de mamans qui étaient là que pour moi et je leur parlais à voix haute je n'avais jamais de refus, j'arrivais à me faire plaisir et à rire, je n'étais pas rejetée et je me créais des situations pour me sentir vivre, d'ailleurs mes mères nourricières me fâchaient à chaque fois elles me traitaient de débile, je pense que c'est grâce à cela que j'ai pu arriver à survivre mais je n'avais pas de papa dans se monde j'en avais peur.
Je pense que c'est pour tout cela que je veux que on s'aperçoive que j'existe, même si je crois que je n'ai toujours pas le droit, cela me permet de créer des situations ou je me sens bien, rassurée et aimée, d'où peut-être cette façon qui ressort de moi est que j'étouffe les gens que j'aime, je ne m'en apgrrrrrrrr éme mom papa aooa aaaaaaaaa je reprends : aperçois pas, car pour moi il n'y a rien de mal, c'est une chose logique que la personne ne se sente pas rejeter envers moi qu'elle se sente aimée. Par contre, je peux l'aimer très fort et la rejeter aussi après juste à la suite d'une simple petite remarque, réflexion, et là, chez moi, le rejet se met à fonctionner et c'est une grande souffrance pour moi que je me provoque mais c'est pareil je ne m'en aperçois pas. Pour moi c'est la faute de l'autre car elle m’a dit ceci, ou fait cela, le rejet fait aussi ressortir ma souffrance qui ne me quitte pas, une façon de tirer la sonnette d'alarme et de dire je ne vais pas bien aider moi.
Il me semble aussi que au point de vue de ma sexualité il y a les séquelles des sévisses, des viols bien sur, mais qui peut-être inconsciemment je fais aussi un rejet là-dessus. Je me coupe de moi-même, de ma sexualité, alors que j'ai le droit de cette jouissance, mais j'ai tellement été habituée à vivre dans le rejet allez savoir. Ce rejet a fait beaucoup de dégâts chez moi je me crois nulle, sans valeur et je pense que c'est pour cela que j'essaie par tous les moyens d'être parfaite en tout, exemple mon travail avec Emmanuelle pour pouvoir me faire valoriser à ses yeux et aux autres aussi, mais je ne suis jamais satisfaite et la peur d'être jugée équivaut à être rejetée. J'emploie souvent le mot nul il est très présent dans mon vocabulaire pour parler de moi ou des autres, d'ailleurs Emmanuelle me dit souvent que nul n'excite pas, à bannir de mes mots comme pour le mot : je ne veux plus exgrrrrrrrr é e é e é e éele é e é e é e grrrrrrr je reprends : exister je veux disparaître. Comme mon corps je le rejette, une autre façon de me rejeter, je me compare souvent aux autres aux mieux que moi. J'ai du mal à comprendre que l'on peut m'aimer que l'on puisse me prendre comme amie, et me comprendre, le rejet chez moi quand il ressort finir par saboter une situation, comme par exemple une aide que l'on peut me proposer je crois toujours que ce n'est pas clair que ce n'est pas normal que l'on puisse faire cela que l'on puisse ne pas me rejeter. Une chose que j'ai toujours été habituée à vivre et qui est très difficile à changer.
Être aimée pour moi représente la peur d’être rejetée, et la peur de trop aimer représente une grande souffrance : peur de ne pas bien m'y prendre et d'être rejetée après car mon amour ou mon amitié fait mal plutôt qu’autre chose. Cela est bien compliqué pour moi et pour les autres personnes à comprendre.
Mon dessin
J'ai représenté deux mains celle d'un homme et d'une femme, mais ces mains sont prises dans une toile d'araignée et impossible de s’y enlever, ils sont coincés impossible de m'attraper, les traits rouges aux bouts des doigts représentent leurs colères qu'ils éprouvent de ne pas pouvoir m'attraper, m'aimer,  moi je me suis représentée en petite fille et en adulte et je suis derrière cette vitre de protection ou on ne peut plus m'atteindre et ou moi aussi cette chose importante je ne peux atteindre personne afin de ne plus leur faire de mal avec mon amour et comme je ne veux plus souffrir de ce rejet alors cette vitre est blindée et je suis coincée derrière, une façon de protéger tout le monde, plus d'histoire de savoir qui rejette qui... les éclairs représentent ma colère envers ce mot et c'est pour cela que je l'ai écrit en gros REJET.
Ce rejet je le ressens en ce moment. 

2 commentaires:

  1. Bonjour Béatrice, là il va falloir s'accrocher... Une première chose on peut se tromper, sans que cela se traduise pas un rejet. Parce que du coup, on n'ose plus rien faire, car on ne eut pas faire tout bon, tout bien. Se tromper est très important, c'est comme cela que l'être humain apprend: cela s'appelle essais erreurs. On rectifie et on devient de plus en plus capable de moins se tromper.

    La deuxième. Dans ce dessin chaque fois que je regarde la petite, elle me fait penser (parce qu'il y a -et c'est normal- l'arrête du mur) à un pendu. Et je me dis que tant que la grande cessera de voir dans la petite un pendu (qui n'est pas elle, mais son père) la petite continuera être morte, à avoir des absences, à se faire du mal.

    Dans ce lieu que vous avez crée, qui pour le moment est un lieu de protection , peut être qu'il faudrait faire rentrer quelqu'un qui déplacerait un peu la petite, qui parlerait d'elle à la grande, et qui ferait comprendre à la petite qu'elle n'a pas à avoir peur de la grande.

    Pour vivre, elle a besoin d'amour... La petite a besoin de la grande, et la grande a besoin de la petite.

    Bisous

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  2. Bonsoir Giboulée,
    Plus rien faire voilà le problème qui faut que je change! oui je suis d'accord la petite et la grande elles doivent apprendre et à se connaitre et qui va rentrer pour les aider bonne question ? oui vous avez raison je dois m'accrocher!
    Je vous embrasse fort.

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