« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

vendredi 11 janvier 2013

Ma réponse aux dames qui se sentiront concernées

Page 119
Les états limites – tels des adolescents avec leur parent – ont souvent tendance à malmener, ridiculiser, mettre au supplice le thérapeute. Chez ce dernier, des sentiments d'impuissance, d'incapacité, d'échec professionnel, d'immense inquiétude, de découragement peuvent alterner avec des affects d'agacement, de colère, voire d'hostilité pour ce patient impossible, cynique, ironique, provocateur et omnipotent. Étrangeté de ces patients se présentant comme si peu confiants, si insécure, clamant à chaque séance leur sentiment d'infériorité… mettant à d'autres moments en scène l'omnipotence, la tyrannie, les colères excessives. Avec ce type de sujet, le soignant est en droit de se demander avant chaque séance s'il a succombé à ses conduites à risques, s'il ne s'est pas suicidé. Il peut même en arriver à espérer qu'il ne vienne plus, qu'il disparaisse de sa vie. Dans ce type d'épreuve vécue par le thérapeute, il lui importe d'analyser attentivement ses affects contre-transférentiels qui lui donneront des indications sur le monde interne du patient. Si la personnalité du sujet borderline est organisée autour de la terreur de la séparation, du danger de la perte, l'état limite sera continuellement confronté à une menace double : celle de perdre son identité personnelle précaire (souvent fusionnée avec quelqu'un d'autre) et celle de perdre une relation interpersonnelle fragile (en se réfugiant dans un repli autistique psychotique).
_____________________
4/ L'identification à l'agresseur dans les états limites
_____________________
Autres billets sur la question des Etats limites
« Borderline » ou « pervers narcissique » ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire