« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

lundi 21 janvier 2013

BD – Mon « frère » Daniel – suite – revictimation

Celui qui est le parrain de ma fille la première. J’avais décrit un peu le comportement qu'il avait envers moi. J’avais dit qu’il prenait le bain avec moi.
Daniel est un garçon sans gène. Quand je me déshabillais il aimait bien venir me déranger avec n'importe quelle excuse. Je n'avais pas le droit de m'enfermer dans la salle de bains. Tatie et Marraine – nos mères nourricières – me disaient que je n'avais rien à cacher, que personne viendrait me faire du mal, elles le savaient et étaient aussi au courant toutes les deux du comportement de Daniel mais elles en rigolaient. Toujours en train de prendre sa défense. Elles me disaient aussi qu’il n'y avait pas de mal si Daniel regardait de temps en temps quand je me déshabillais, quand je me mettais togrrrrrrrrr é e é e é e ele é e é e é e grrrrrrrrr je reprends ; toute nue. Et lui cela le faisait rire et il profitait rudement de cette situation. Je ne me sentais pas très bien. Je crois qu’il a pu voir l'évolution de mon corps. Cela je peux le dire, il observait mon corps, ce corps qui était en train de se transformer en corps de jeune fille. J'avais l'impression qu’il voyait tous les nouveaux poils qui poussaient au niveau de mon sexe, le petit duvet, le commencement. Quand je prenais mon bain avec lui il passait souvent le gant où la main à ce nivgrrrr é e é e é ele é e é e grrrrrrrrr e é e o e é e é e é e ele é e é e grrrrrrreau je reprends niveau là. Mais je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas sortir du bain sans l'autorisation de ces mères nourricières ! Et comme je n'avais pas le droit de parler je ne disais rien et Daniel le savait cela aussi, même trop bien.
Un jour, alors que je travaillais dans le jardin, mon frère m'avait demandé si je voulais jouer à cache cache. Je me souviens, je trouvais cela gentil de sa part, donc il a été le premier à aller se cacher, mais je faisais très attention que je ne sois pas prise sur le fait en train de jouer, par nos mères et je me suis mise à le chercher partout. Je ne le trouvais pas. A un moment donné, j'avais vu les branches de sapin bouger, c'était des thuyas Ils poussaient les uns à coté des autres et formaient une haie. Il y en avait a peu près dix. Ils étaient touffus et assez larges et ce collaient bien les uns contre les autres. Il y avait un passage à chaque bout, donc j'y suis rentrée et je me suis faufilée tout le long et là, j'ai vu Daniel. Il avait son sourire au coin de la bouche, je ne l'aimais pas ce sourire, à chaque fois il annonçait un mauvais présage. Je me m’étais pas trompée, mais je n'ai pas eu le temps de me retourner et de partir. Il m'avait attrapée par les cheveux. La largeur entre le sapin et le mur, ce n'était pas grand, donc difficile. Quand il maaaaaaa éme mom papa aaaaaaaa é e é e é e é ele é e é e aaaaaaaaaa je reprends, m’a attrapée par les cheveux, mon corps s'est cambré. Cela me faisait tellement mal que j'étais obligée de me rapprocher de lui. C'est ce qu'il voulait, alors il tirait de plus en plus fort et moi je hurlais et quand je suis arrivée à son niveau, il m’a retourné le visage en face du sien. Je n'avais pas eu le réflexe de faire autre chose, de me retourner pour partir, cela à été trop vite et il m’a collée contre le mur. Je ne pouvais pas bouger les branches de sapin me gênaient beaucoup et me rentraient dans les yeux cela me faisait mal et je ne pouvais même pas les pousser avec la main, il me les avait coincées et je n'avais pas la force pour les bouger. Il était largement plus fort que moi. Quand j'ai relevé la tête j'ai senti une chose vogrrrrrrr é e é e é ele é e é e é e grrrrrrrr je reprends venir se coller violemment contre ma bouche, il m'avait collé un gros collant. Il remontait jusqu'à mon nez, j'étais complètement perdue, j'avais peur d'étouffer. Mes larmes tombaient le long de ma joue. J'avais les yeux complètement inondés et je ne pouvait plus rien faire. Une chose m'effrayait : il ne me regardait jamais. Il évitait mon regard, tous ces gestes étaient ordonnés, j'avais l'impression qu'il avait répété des fois et des fois cette scène dans sa tête. Je savais et j'étais sûre que j'allais mourir. Je ressentais une douleur énorme au milieu entre mes deux tout petits seins. Je ne pouvais plus lutter. Son genou m'appuyait sur le vgrrrrrr é e é e é ele é e é e ele é e é e grrrrr é e é ele e o é e é e é e grrrrrrrr je reprends le ventre je sentais ce poids s'enfoncer dans mon ventre et là, il a sorti une ficelle. Je m'en rappelle bien elle était marron et assez épaisse et il m’a attaché les mains. Cette ficelle, je la connaissais bien, je m'en servais pour attacher les branches de rosier. Je voyais au niveau de mes poignets la couleur de ma peau, cela virait au rouge. J'avais trop mal et comme je bougeais beaucoup, il m’a tordu les deux bras pour pouvoir les attacher dans le dos. J'avais cru que mes deux épaules étaient déboitées de mon corps, une douleur intense me traversais et là, dans ma tête, tout tournait.
Je ne savais plus ou j'étais. Je sentais mes yeux qui sortaient de mon visage. Il m'avait mis un coup sur la figure, mais j'en étais pas sûre, je n'en pouvais plus, incapable de sentir quoi que ce soit sur mon visage, il était mort, mon sang coulait le long de mon cou. Je ne ressentais même pas la douleur à ce niveau là. Je sentais sa main qui essayait d'attraper le bout de mes tétons de petite fille il me les tordait dans tous les sens. Et il me léchait partout. Sa salive qu'il laissait à chacun de ses passages sur mon corps, me donnait envie de vomir et tous ses gestes si violents. Quelle souffrance et là mon corps a fait subitement un saut en agrrrrrr aaaaa éme mom papa aaaaaaaa je reprends en arrière et s'est tordu comme il me faisait mal sa main était rentrée dans mon slip et il explorait toute cette partie de mon sexe avec des mouvements violents. Pour mieux les sentir avec sa main il m’a écarté les pieds de façon à ce que je perde l'équilibre pour qu'il puisse mieux m'écarter les jambes Et je sentais encore et encore ces gestes qui me mgrrrrrrrrr é e é e é e é ele é e é e é e grrrrrrr é e é e é e t e u e é e é e é e é e grrrrrrrrr je reprends meurtrissaient cette partie je sentais quelque chose de gros rentrer dans mon vagin avec une grande violence c'était son doigt. Je me tordais de douleur. Les douleurs étaient d'une violence insupportable. Je ne pouvais plus respirer, l'air avait du mal à rentrer. Cette douleur coupait tout. Je sentais son corps se frotter contre moi. Je ne pouvais pas hurler, je ne pouvais plus bouger. Et là il me regardait dans les yeux et il rigolait il rigolait, j'avais l'impression que ses rires allaient me tuer. Je ne savais plus plus rien et je ne ressentais plus rien non plus. Je n'entendais que ces rires, j'avais l'impression qu'il me prévenait que j'agrrrrrrr é e é e é e é ele é e é e é e grrrrrrrrrr je reprends j’allais mourir. Quelle douleur ! Quelle douleur ! Et là il m’a lâchée et m’a balancée à travers les thuyas. J'ai atterri par terre avec une violence à casser mon corps en morceaux et en rigolant il m’a détaché les mains et me disait : tu peux allez te plaindre maintenant mais qui t'écoutera et qui te croira… j'étais morte.

2 commentaires:

  1. Bonjour Béatrice
    Mettre des mots sur les maux, c'est mettre de la distance avec son passé, sa souffrance passée, ... Merci Béatrice pour ton récit, continue.

    Amitié

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  2. Bonjourdier,
    Je ne sais pas si j'arrive à mettre de la distance mon ami, car cela fait mal et me fait ressortir d'autre question en plus mais je m'accroche.
    Je t'embrasse fort et à bientôt.

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