« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

jeudi 24 janvier 2013

BD – Féroce colère et plaisir

Ce matin j'ai fait un texte sur ce que j'éprouve comme sensation au niveau de mes écrits, j'ai en moi parfois de la rage, de la colère, de l'énervement et des pleurs. Je devais le représenter en dessin, aujourd'hui a été une journée très dure sur tous les points à cause des médicaments, de la fatigue qui s'accumule, au manque de sommeil et à des nuits agitées. Ma concentration, mes absences n'arrangent rien, alors pour le dessin je ne savais plus du tout ce que je devais faire et quand j'avais une idée elle repartait aussitôt et plus je m’y accrochais plus le phénomène augmentait, cela m'énervait. Je voulais faire ce dessin à tout prix, et plus j'avançais dans ce travail et moins cela ressemblait à quelque chose. Éventuellement des formes bizarres ressortaient et je ne trouvais toujours rien pour trouver les mots pour l'expliquer donc je suis passée à l'étape suivante : j’ai commencé à peindre avec les huiles. Je savais que je partais dans le brouillard sans aucun but, j'allais droit dans le mur, mais cette pulsion était bien installée : avancer avancer je n'avais que cela en tête, faire sortir une forme de ce dessin, donc j'ai pris un gros pinceau et j'ai fait du noir après un peu de gris, du rouge et je rajoutais de plus en plus d'eau pour jouer avec le dégradé de couleurs et plus j'effaçais l'inutile des formes qui ne ressemblaient à rien, plus je découvrais des yeux qui se formaient mais en position comme des jumeaux des siamois. J’y prenais goût j'avais enfin découvert une forme, si vous regardez bien en haut on peut imaginer un front et en bas une bouche autour je dirais que cela ressemble à une crinière de lion cela me fait penser à la série Daktari et Clarence le lion qui voit double. Donc je peux dire lion égale rage férocité colère et je confirme que mon dessin n'est pas si nul et je ne l'ai pas si foirer, c'est cool non !

2 commentaires:

  1. Bonjour Béatrice, superbe ton "lion". Des yeux, il y a beaucoup dans tes dessins, et je repense à ce que tu écrivais au sujet des yeux noirs de tes mères nourricières (enfin si on peut les nommer comme cela). Sur ton dessin des médicaments, il y a ces deux yeux qui surplombent.

    Mais en te lisant, j'ai buté (non ce n'est pas vraiment cela) sur le nom de l'animal que tu as chose: lion. Car avec ce travail que tu fais avec Emmanuelle, c'est exactement cela: il s'agit bien de "lier" ce qui est dissocié, de remettre ensemble ce qui ne l'était pas, et peut être aussi de sortir de ce regard qui te juge, en liant le regard de ceux qui te lisent ici non pas à un jugement, mais à une reconnaissance pour ce qui se passe en toi.

    Bravo et bisous.

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  2. Bonjour Giboulée,
    Ne pas me sentir viser très difficile pour moi, parfois cela me rend malade à force tellement que j'en ai peur! les yeux river sur moi terrible! mais c'est vrai sur ce blog je ne suis pas jugé enfin parfois je me pose la question mais au fond de moi je sais que non.
    Je vous embrasse Giboulée, à bientôt

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