« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

vendredi 14 septembre 2012

BD – Lettre n° 1 – A ma mère

Bonjour,
Ma mère enfin moi je ne peux pas vous donnez ce nom !
Vous m’avez donné la vie, m’avez-vous vraiment désirée, m' avez-vous aimée une fois au moins ? La première fois que je vous ai rencontrée, je voulais savoir des choses des réponses aussi, car je voulais des enfants et la DASS avait dit que j'avais dans mes frères et sœurs des cas, disons, un peu légèrement touchés.
Vous habitiez Vierzon et vous êtes encore là-bas, dans une maison avec un jardin, vous vous êtes remariée. Vous menez une vie sans remords. Pour vous tout est normal. Vous voyez vos autres enfants et vos petits enfants comme vous me l'avez dit, avec votre sourire moqueur, il y à deux ans, vous vous rappelez ?
Donc je continue.
Vous n'avez, en fin de compte, jamais rien avoué toujours rejeté la faute sur les autres, les services sociaux, ou alors vous me dites à chaque fois que c'était que de l'amour qu'il m’a apporté mon père et une bonne éducation pour commencer ma vie sur de bonnes bases ; et que je ne voulais pas écouter, me laisser faire, que je ne me comportais pas comme une enfant normale ; que je criais constamment, que je pleurais souvent qu'il fallait me porter régulièrement ; que j'étais méchante.
La dernière fois que je vous ai vue, vous êtes venue chez moi.
C'était pour parlez de mes antécédents, problème de santé, par rapport à mon garçon qui a des problèmes de santé et que pour le service génétique qui le suit, ils voulaient en savoir plus pour leur recherche, une orientation ?
Mais là encore vous êtes restée sans réponse. Un mur. Rien, aucune réaction. Vous n'avez pas demandé de photos de mes enfants. De toute façon je n'aurais pas voulu. Quand vous êtes partie, j'ai tout désinfecté et lavé, je ne voulais pas de votre odeur chez moi et ni vos empreintes, et moi je me suis brossée comme une malade sous la douche. À plusieurs reprises.
Vous n'avez jamais signez l'acte d'abandon pourquoi ? vous m'avez changé de nom de famille en 79 pour porter le votre, alors que je n'étais plus chez vous depuis longtemps. Avant je portais celui de mon père.
Vous ne vous êtes jamais posé la question si cela pouvait me perturber, là encore vous n'avez pensez qu'à vous. Avez-vous mauvaise conscience ? Peut-être pourquoi ne plus vouloir porter le nom de votre mari que vous aimiez tellement ? Moi je l'ai mal supporté ! Imaginez ma réaction à l’annonce, le même jour de la mort de mon « père » et mon changement de nom !
A cette époque-là j’habitais chez deux femmes qui vivaient ensemble ! – mais ça c'est encore autre chose – et la vie devait continuer et je ne devais rien dire et aucun suivi, et toujours des questions dans ma tête et déjà des envies de suicide.
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2 commentaires:

  1. Cette lettre que tu as écrite, ne laisse pas indifférent; elle nous interpelle, nous remue, nous émeut, et en meme temps on ne sait pas quoi dire, tant ta souffrance est grande, une souffrance qui n'aurait jamais dû etre si ta mère avait été une vraie mère, si elle avait été aimante comme une mère doit l’être.
    A défaut de ne savoir quoi dire, conseiller, je t'envoie toute mon amitié et mon affection, et je suis de tout cœur avec toi.

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  2. Coucou Didier ,
    Vous savez ne pas savoir quoi dire se n'est pas un mal , vous m'avez laissez un mot très gentil , amitié et affection c'est pas joli et gentil moi je trouve que si !! alors moi je vous dit à bientôt pour vous lire Didier! affectueusement béa grincheuse

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