« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

mercredi 12 décembre 2012

BD – Crises dissociatives et mon corps

En ce moment mon corps et ma tête sont épuisés et cette douleur que je ressens est terrible. Cette nuit, dans la nuit de samedi 8 à dimanche 9 décembre, une absence, une nouvelle crise dissociative, mais je n'ai pas été loin cette fois-ci, juste dans mon petit jardin qui donne sur la cuisine. Je ne suis pas sortie de chez moi, du bâtiment, enfin du moins je crois. Quand je suis revenue à moi, j'étais assise contre l'arbre, en pyjama, comme la plupart du temps, comme si cette personnalité qui intervient ne savait pas s'habiller, comme ci elle ne savait pas ce que sont des vêtements, comme s’il fallait lui dire, lui montrer comment faire, car quand je suis dans la rue même la nuit, je suis aussi en pyjama. Cela me déstabilise un peu plus. C'est vraiment bizarre, pourquoi ? Durant la journée, je suis habillée alors quand cela m'arrive, disons que cela me touche un peu moins, enfin façon de parler ! Quand je suis revenue à moi ce matin, je ne savais pas l'heure qu'il était et je ne me rappelle pas non plus avoir regardé l'heure, donc impossible de vous dire, pour le repaire et pour le temps aussi, de la crise, combien de temps elle a duré, mais une chose : j'avais un peu de sang sur mon maillot et le problème est que je ne sais pas d'où il vient.
Je me suis pas fais mal, aucune coupure rien, peut être une crise d'épilepsie je ne sais pas. Dehors il pleuvait et je n’étais pas mal mouillée, mais comme je n'ai aucune souvenance de ce qui s'est passé, difficile de vous en dire plus, mais j'avais mal partout, un mal de tête pas possible, j'avais très froid. Je crois que mon corps ressent les contres coups de plus en plus après chaque crise. Peut-être qu’ils sont plus forts ou alors plus rapprochés. Difficile à dire cela non plus je ne sais pas. Peut-être que comme on travaille sur des sujets plus délicats des souvenirs ressortent et mon corps réagit ? une chose est sûre : je ne me rends pas compte à chaque fois quand elles arrivent ces crises, cela me fait souffrir autant.
Je continue pour la suite de ma crise : je suis rentrée chez moi, j'ai eu beaucoup de mal. J'ai pris une douche et je me suis couchée. J'ai fait tout cela comme si j'étais un automate, un robot. Je ne me rappelle pas d'avoir réfléchi, de m’être posé des questions. Je ne me rappelle pas, je me suis endormie un peu, mais à mon réveil, je me sentais mal grrrr é e é e é ele é e é e grrrrr, javait maele pare tout cétait vrémemt dézagréable a ressemtire, ma téte me tourner, méme damt le li,
Bon j'ai fait une pause je me sentais pas bien, j'ai vomi et mal au yeux et mon mal de tête devient insupportable, mais voilà le résultat, je vous laisse.

Donc je continue la lumière me faisait très mal. Je me rappelle d'avoir dit bonjour à Emmanuelle comme tous les matins mon deuxième réflexe, après avoir fait un bisous à mon ami, à mes enfants s’ils sont réveillés. J'adore lui faire cela, cela m'apporte beaucoup, c'est vrai. Vous allez me dire que c'est juste un bonjour, mais pour moi c'est plus, une douceur pour commencer une journée, une façon à moi de lui dire que je suis chez moi et non à l'hôpital et je pense que j'ai besoin de lui donner des nouvelles, donc je le fais par mon portable et dans mon lit.
Là aussi je ne sais plus l'heure qu'il était, je n’étais pas bien, je voulais rester en boule dans mon lit, une souffrance terrible. J'étais malheureuse, je voulais prendre un couteau, et me l'enfoncer dans le ventre, je voulais faire sortir ma souffrance, mes pleures, ces personnalités : GRR, qui malgré le fait que l’on s'occupe de lui, continue à me rendre malheureuse, à me faire souffrir. Oui je suis vraiment mal en ce moment, je pense que si Emmanuelle n’avait pas été là, je ne sais pas ce que j'aurais fait, sûrement du mal oui je crois même sûre. Voilà pourquoi il est important ce bonjour.
Je crois aussi que cette absence de cette nuit c'était une de trop, que je voudrais sincèrement que cela cesse. Je ne les supporte plus, mais par ailleurs, je sais aussi, que c'est en les observant encore et encore, en travaillant avec elles ces personnalités, que c'est comme cela que j'irais mieux. Mais à chaque crise, je plonge de plus en plus. Je veux me remettre en boule et plus bouger, ne plus réfléchir, oublier ce corps qui me fait mal, mais Emmanuelle arrive toujours, jusqu'à présent, à éviter cela. Parfois il ne me faut pas grand chose, mais parfois c'est plus difficile, il y a toujours ce déclic et je croise les doigts pour qu'il soit là à chaque fois à chaque crise. Voilà ce que je peux vous dire pour cette crise de dissociation de cette nuit.
Maintenant concernant mon dessin, cela représente moi en train de d'enfoncer des coups de couteau. Encore et encore. Faire sortir cette souffrance, ces personnalités. Je n'ai pas dessiné la tête, c'est exprès, ma tête est à part en train de regarder cette souffrance sortir de mon corps. Mais ma tête a mal aussi, elle a mal de me voir faire cela. Elle souffre, de voir que pour l'instant que je n'ai pas trouvé encore la solution face à ces personnalités, elle souffre de voir tout ce sang, mais pour l'instant c'est comme cela je réagis maintenant. Je ne me fais plus mal, grâce à ce petit bonjour du matin d’Emmanuelle, mais voilà comment je réagir à la place. Je veux bousilliez ce corps, ces personnalités pour pouvoir vivre mieux, peut-être une nouvelle façon à moi de m'exprimer au lieu de passer à l'acte. Peut-être aller savoir, peut-être une chose nouvelle ? À suivre…

2 commentaires:

  1. Bonjour Béatrice

    Je suis désolé d'avoir été absent si longtemps du blog. Je me demandais ce que tu devenais, béatrice. Non ne te fais pas mal, on tient à toi, je tiens à toi, tu es précieuse, tu m'as aidé, et donc tu as aussi aidée une autre femme en souffrance, tu m'as aidé plus d'une fois.

    Reste en bonne santé Béatrice, le monde est meilleur avec toi.
    Bisous Béatrice amitié

    RépondreSupprimer
  2. Bonsoir Didier ,
    Vous savez Giboulée et toi vous me manquez ! je voulais vous le dire !
    Maintenant , je te répondrais que ceci , je ne suis pas au top de ma forme , surtout psychologiquement , pour diverses raisons .
    Mais Emmanuelle et là y compris mon psy mais une grande souffrance est là depuis quelques jours .
    Je t'embrasse et à bientôt.

    RépondreSupprimer