« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

mercredi 19 décembre 2012

BD – Encres n° 2 – Colères et limites


Toujours remplie d'angoisse, de colère contre moi mais pas vraiment contre les autres, je me dis que ce n'est pas de leur faute ce qui m'arrive. Je suis remplie d'une souffrance atroce qui augmente de jours en jours et qui me dévore en me faisant du mal, pour me faire comprendre qu’elle est là et qu’elle compte bien y rester, qu’elle prend son pied à me faire souffrir. Je suis incapable d’écrire quoi ce soit de correct. Je vois tout en noir. Le monde s'écroule, je me sens seule et beaucoup de grands vides dans mes journées certainement dus aux absences qui sont de plus en plus fortes. Je le ressens dans mon état psychologique et par rapport à mon corps qui est rempli de douleurs. Malaises à répétition, encore un autre aujourd'hui cet après-midi  et des migraines à m'arracher la tête, des pleurs la nuit dans mon lit, quand je me retrouve seule pour ne pas montrer mon incapacité à gérer la situation actuelle que je vis dans tous les domaines. Je viens de m'apercevoir que mon comportement et ma façon de faire attire les prédateurs, je viens de m'apercevoir aussi que l'on peut profiter de ma gentillesse, de ma tendresse et de l'amour que je peux apporter aux autres. Je ne dors pratiquement plus, je mange quand mon corps en a besoin et donc très peu d’envies et de moins en moins. J'envoie balader tous le monde, ma patience a disparu. Je pars au quart de tours, bref je suis infecte et bonne à rien. Je suis bonne à mettre à la poubelle et à me faire brûler comme la langue de mon ancien doudou et cette envie de mourir qui ne me quitte plus. Cela devient terrible à supporter.
Donc avec tout cela, je me suis dit pourquoi refaire un dessin avec les encres ? Donc je voulais représenter ma colère qui est à l'intérieur de moi, que j'aimerais faire exploser, mais que j'en suis incapable, alors elle ne s'exprime pas normalement. Logiquement, cela va avec ce corps qui est le mien  qui ne réagit pas normalement non plus, je ne suis pas une personne normale non plus. Donc tout cela va ensemble comme un lot.
Donc voilà mon dessin cela ressemble à un corps déformé je ne sais pas s’il est humain ou alors animal, je ne sais pas non plus s’il peut ressembler aux deux, mais je voulais dessiner des grandes pattes, d'un grand rapace, comme le vautour qui fait du mal à tout le monde, comme moi en ce moment. Je sors mes serres, bien affûtées, prête à bouffer tout le monde, ma façon de réagir au quart de tour très agressive.
C'était important pour moi et cet œil qui est là et qui me surveille mais ce n'ai pas le mien, je penserais à une certaine personne qui me surveille de près, mais c'est un œil bienveillant, qui n'a pas envie de lâcher prise, qui n'a pas envie de céder à mes sautes d'humeurs , à mon mal être et qui n'a pas envie de me voir m'enfoncer et qui à fabriqué devant moi un mur pour ne pas entendre mon envie. Cette envie, cette pulsion  que j'ai et que je ressens quand je suis mal, cette pulsion que je veux que l'on me laisse tomber comme certaines personnes l’on fait. Cette envie que j'ai à me faire du mal, par tous les moyens pour me punir. Cet œil bienveillant est là pour cela dans ce dessin. Une aide. Voilà un dessin ou je me suis forcée à mettre de la couleur. Ce dessin qui n'a pas arrêté de m'énerver, afin que je le peigne sens trop m'énerver. Mais c'était limite que je ne le déchire, que je ne le chiffonne pas, qu'il ne finisse pas non plus à la poubelle. Ce soir je suis épuisée dans tous les sens du terme, mais moins énervée.
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