La matinée du jour de mon entrée à l’hôpital a été très angoissante, j'ai pas mal pleuré et évidement cette pulsion de vouloir partir était au rendez-vous. Dans ma tête je ne savais plus quoi faire et plus je regardais mon fils plus je m'enfonçais dans mon angoisse, je culgrrrrrrr é e é e é e é ele é egrrrrrr je reprends : culpabilisais aussi beaucoup car à la suite de la réunion éducative de mon fils m'a été faite une petite réflexion « vous savez votre état de santé et votre hospitalisation n’arrangent pas pour la stabilité de votre fils. » La douche froide.
Ce matin dans ma tête m’est venue l'idée qu'en restant hospitalisée je rendrai mon fils plus mal et j'ai énormément culpabilisé je me disais que tout ce petit monde avait raison, j'étais en colère contre moi de ne pas être une bonne maman, j'étais une maman bancale. Il fallait remédier à cela et plus les heures passaient plus je pleurais, j'étais noyée dans mes larmes mais l'heure de partir était là. Mes deux filles étaient à l'école restait mon fils, mon départ à été difficile je ne pouvais plus le regarder en face j'étais la maman qui abangrrrrrr é e é e ele é e é e grrrrr é e é e t e u e é e grrrrrrrr je reprends : abandonnait ses enfants. Surtout au moment où mon garçon m'avait accompagnée sur le parking, le fait de le laisser sur place une fois que l'on s'est dit au revoir, cela a été dur pour moi, flagrant : une terrible douleur.
A mon arrivée à l’hôpital, je me suis sentie perdue que de bâtiments collés côte à côte, je me suis dit tout de suite je vais me perdre. Arrivée dans le service qui s'appelait Ronsard, une infirmière m’a accueillie avec le sourire mais moi j'étais renfermée sur moi-même, je ne voulais que pleurer. Elle m'a emmenée dans le bureau où je devais laisser toutes mes affaires, elles devaient être fouillées par sécurité pour les autres et pour moi (pas de chose coupante, pas de cordon) à ce moment-là je me suis sentie toute nue, plus rien ne me reliait à quoi que ce soit et là j'ai fondu en larmes. J'ai récupéré mes affaires beaucoup plus tard, ma chambre n'était pas grande il y avait une chose que j'avais repérée en arrivant à l'intérieur : je pouvais ouvrir la fenêtre, je pouvais respirer. J'ai eu beaucoup de mal à m'intégrer dans les heures qui ont suivi mon admission, en fin de soirée j'ai rencontré le psychiatre, une tête que je connaissais enfin c'est celui qui me suis, quand je suis à l'extérieur. L'entretien s'est passé avec une infirmière aussi. Ils m'ont expliqué les règles etc.. Le psychiatre m'a dit que je n'aurais pas de visites pour le week-end que par contre je pouvais garder mon portable à une condition :
que je reste raisonnable. C'était une chose primordiale qu’il me demandait là. Il y tenait, je dois prendre du recul par rapport à la situation que je vivais
dans le cocon familiale mais c'était plus fort que moi dans ma tête je me posais des questions et j'avais toujours cette angoisse, ce mal être et ce
sentiment d'abandon qui ne voulait pas me quitter. Et j'avais aussi toujours cette peur de me mégrrrrrr é e é e é e ele é e é e grrrrrr e t e u e é e é e
ele é é e é e grrrrrrrr je reprends : mélanger avec les autres patients, ce côté de chez moi qui ressort à chaque hospitalisation. La peur d'être
agressée. Ce comportement je l'ai gardé jusqu'au coucher. Cette entrée à l’hôpital a était très difficile à gérer et j'avais cette souffrance en moi qui
commençait à s'installer ce qui n'arrangeait pas cette situation mais malgré tout cela je ne suis pas partie, je suis restée.
Mon deuxième jour
Nuit pratiquement blanche une migraine pas possible m'envahit la tête, les infirmières étaient obligées de me donner mon traitement à 5h30 du matin. Je n'ai pas réussi à dormir après. A l'intérieur de moi ce sentiment d'abandon est toujours prés grrrrrrr é e é e é e é ele é e é e é e grrrr je reprends : présent, je me sens seule, j'ai toujours la difficulté de me mélanger avec les autres malades, je ne sais pas ce qui provoque cela.
Je m'assois toujours à la même place, j'ai trouvé un fauteuil bien éloigné des autres, il est dans un coin. Je n'arrive pas non plus à écouter la musique de mon mp3, c'est pareil je crois que j'ai peur de la réaction des autres. Alors je reste prostrée dans ce fauteuil qui se trouve en face de la télévision que je regarde sans vraiment suivre le programme. Mes idées sont ailleurs. J'ai toujours cette peur qui est en moi, peur que quelque chose de grave se produise à la maison. C'est plus fort que moi ma seule occupation en ce moment c'est de faire des allers et venues de ma chambre à cette télévision, qui pour moi va devenir mon refuge pour continuer à ignorer les autres patients. Dans ma tête je me dis que je n'ai rien à faire là, ce n'est pas ma place c'est terrible cette souffrance que je ressens. En moi je n'arrive pas à savoir ce qui me fait le plus mal si c'est de prendre ce fameux recul ou d'avoir laissé les enfants à la maison. Une chose est grrrrrrr é e é e é e é e ele é e é e grrrrrr é e é e é ele é e é e grrrrrrr é e é e t e u e é e é e ele é e é e grrrrrrr je reprends : sure, je n'arrive pas à me mettre à l'aise je ne sais pas non plus si je me l'interdis. Dans tous les cas, tout mon corps est renfermé dans cette angoisse, cette souffrance avec un mal aux yeux pas possible. Je n'attends qu'une chose : avoir ma peinture pour pouvoir dessiner, exprimer ce que je ressens ce qui est le plus dur aussi c'est que je ne peux pas utiliser mon portable comme je veux, les infirmières me guettent toujours. Je me sens terriblement seule. En plus de cela il y a ce silence qui me provoque des frissons de temps en temps interrompu par le cris d'un malade qui s'agite parfois mais, je suis toujours là.
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