Je ne comprends pas la façon dont vous m'avez élevée. Cette enfance au cours de laquelle j’ai subi des violences, des corrections, des cris, des insultes, des gifles, des humiliations, de la solitude. Oui cette solitude : ces dimanches de chrétien, de pardon. Oh quel joli mot, que de belles paroles, oui pour des personnes bien, mais par pour vous. Pour moi ce n'était que des paroles des paroles de lavage de cerveau. Et vous, vous êtes vous fait pardonner ce que vous m’avez fait subir ? En tous les cas, vous ne m’avez jamais demandé pardon, donc je n’ai pas à pardonner.
Pas de démonstration de tendresse, à la place des coups, pour m'endurcir, pour me faire entrer plus vite les leçons de la vie, les mêmes mots que ma « vraie mère et mon vrai père » ont employés. Quelle drôle de façon de montrer votre amour ? Mais le résultat de ce soit disant « Amour », votre version à vous, vos croyances, votre façon de voir les choses, m’ont rendue provocatrice, suspicieuse, susceptible, craintive, telle une chienne apeurée. Je suis devenue agressive. Mes nuits sont pourries, pleine de souffrance.
Vous m'avez blessée et toutes ces blessures c'est à cause de vous. Je vous hais de toute ma force. J'aurais voulu vous cracher à la figure. Vous m'avez fait croire que j'étais mauvaise, que je ne devrais pas être aimée, que je nuisais à tout le monde, comme si j'étais le grand méchant loup, que j'avais la peste. Rendez-vous compte de vos paroles et des actes que vous avez eus envers moi ? Le mal que cela m’a fait. Je sais que vous le saviez, mais vous preniez votre pied cela vous faisait jouir de plaisir à chaque fois.
C'est honteux ! Vous m'avez appris la violence avec vos limites dévoyées.
Vous m’avez empêché de m'épanouir, de grandir comme une petite fille normale. Empêchée de rire, d’être gaie, de goûter la joie de vivre.
Vous m'avez caché plein de choses concernant ma vie de bébé, vous êtes parties avec dans votre tombe, et ça je vous en veux tellement. En moi une haine, qui grandit chaque jour et que personne ne peut imaginer. Vous m'avez transformée en bombe à retardement. Je suis obligée, depuis des années de suivre des traitements pour me stabiliser. Je me fais du mal. Tout ce mal m’a provoqué des absences, que je n'arrive pas à gérer.
Mais maintenant vous n'êtes plus là pour m'empêcher de comprendre ce qui s’est passé pour aller mieux. Je peux, petit à petit, parler de mes souffrances, des dégâts et du gâchis que vous avez occasionnés suite à votre comportement honteux. Je le dis bien et je vous l'écris ce mot honteux. Vous étiez des mères nourricières toxiques.
Aujourd'hui je lutte encore et toujours contre toute cette souffrance. C'est vrai, je ne suis pas encore un exemple, mais je fais de mon mieux et j’y arriverais.
Mais au moins mes enfants savent que les règles de la maison sont que jamais je ne les martyriserai, jamais je ne les taperai à mort, car je ne veux plus jamais entendre ces cris, ces appels au secours restés sans réponse, comme moi j'ai connus. Pas de dérapages. Pour conclure, votre attitude était anormale et due à un manque total de contrôle, une absence totale de rôle maternelle, une indifférence complète et pire, un système d’abus à votre profit. Une chose impensable que l'on ne peut imaginer envers un enfant, et je dirais aussi que l'éducation que j'ai reçue avec vous, m’a fait repousser mes limites et qu’à mon âge jamais cela n’aurait dû arriver, mais tout simplement pour m'aider à survivre et ça c'est impardonnable. Des mères nourricières auraient du s’engager à m’élever comme toute petite fille qui aurait du grandir normalement en faisant des études et non la boniche.
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Les billets théoriques
8/ Le maintien de la dissociation structurelle de la personnalité
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Les autres billets de BD
BD – Dessin n° 10 – Le dieu Pan n°2
BD – Mosaïque des mères nourricières
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