« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

samedi 18 août 2012

Lettre posthume à ma mère par Brigitha Balet

Maman dis-moi pourquoi : mon enfance fut un enfer ?
Maman dis-moi pourquoi : ma vie fut un calvaire ?
Maman dis-moi pourquoi : ta vie fut un mystère… ?
…/…
Maman encore pour la énième fois tu es partie t’amuser le soir, me laissant seule avec mes petits frères et sœurs et ton mari abuseur. Je dors dans votre lit. Tu le sais bien puisque tu veux que je dorme avec toi lorsqu’il travaille la nuit. Pourquoi ce désir,aurais-tu peur de te retrouver seule avec toi-même. 
Environ une heure avant son départ au travail, mon père entre dans la chambre où je dors, il se déshabille et se couche auprès de moi pour accomplir son funeste besoin sexuel. Je suis terrorisée, ses yeux sont globuleux, je tremble de peur et je hurle mais il met sa main sur ma bouche, je n’arrive plus à souffler, il me dit de me taire et affirme qu’il ne me fera pas de mal. Il accomplit son monstrueux forfait, se lève et s’habille et m’ordonne sèchement de ne pas divulguer à qui que ce soit ce qui venait de se passer en signifiant qu’il me tuerait si j’avais l’audace de parler puis il se rend à son travail de nuit. Je suis seule, désespérément seule, c’est l’horreur, mes larmes coulent, je ne vois plus rien, elles ne s’arrêtent plus. Je sors du lit pour me laver, laver l’affront, laver les souillures, mais ces souillures restent à jamais marquées dans ma vie.
Le pire c’est ce silence que je dois garder, ne rien pouvoir dire car je sais que toi ma mère tu as déjà une fois consenti lorsque notre voisin ma violée, j’avais à peine six ans, tu es devenue la complice d’un acte criminel.
…/…
Pour lire la lettre cliquez sur la couv du livre : Maman, dis-moi pourquoi ?
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Lettre posthume à mon géniteur de "père"

3 commentaires:

  1. Remarquable! réussir à mettre des mots dessus, exprimer sa douleur!une lettre pleine de frissons et tellement bien tournée! bravo!

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  2. De tout cœur merci Béatrice. C'est très difficile de mettre des mots sur les maux, j’explique mon cheminement de vie sur mon site, voir NAISSANCE D’UNE LUCIOLE Brigitha. Je remercie vivement l’auteur de ce blog, qui donne aux victimes d’inceste etc. la parole. Pour pouvoir apprivoiser l’innommable il faut pouvoir le mettre sur papier, il faut pouvoir l’écrire l’expulser de soi. Je puis que recommander à toutes les victimes d’inceste… de le faire sur ce blog.

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  3. De rien Brigitte! c'est avec joie que j'ai partagé votre blog aussi, et je partagerai ce blog aussi si j'ai l'autorisation avec grand plaisir, des partages et des aides comme cela c'est important pour beaucoup de victimes merci!

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