Pratiquement pas dormi et je ne sais toujours pas ce qui me fait barrière. J'ai toujours en moi cet énervement et cette envie de bondir est de plus en plus présente. J'ai beaucoup de mal à gérer, cette nuit dans ma tête je n'arrêtais pas de voir mes deux mères nourricières. Je les revois dans certaines situations que j'avais vécues au moment où j'étais petite et pas grosse (je me voyais comme ça), dans mon lit j'en transpirais et à un moment donné je me demandais si je ne faisais pas une poussée de fière et que cela me faisait délirer. Je ne savais plus où j'étais, j'ai fermé les yeux en moi un mal être total s'est installé, une grande angoisse. Dans mon lit je trangrrrrrrrr é e é e é ele é e é e grrrrr je reprends : transpirais au niveau de mes fesses après plus rien, mais quand je suis revenue à moi j'étais en train de bondir dans le lit. A ce moment là, j'étais sûre que une de mes mères nourricières « Tati », la plus petite et la plus dure, était près de moi.
Il y avait cette odeur je la reconnaissais. Pour moi ce que je vivais à cet instant était vraiment réel ; je la voyais bien avec son pull bleu et ses cheveux frisés. Elle portait sur son visage ce côté sadique. Oui, c'était bien elle, j'avais de plus en plus de mal à respirer. En moi je sentais une frayeur immense, je voulais la toucher et je devais la toucher mais je ne sais pas pourquoi. Une chose est sûre c'était important que je le fasse, j'ai étendu mon bras droit et je me mettais en même tgrrrrrr é e é e é ele é e é e grrrrrr é e é e t e u e é e é e é ele é e é e je reprends : temps sur le côté droit mais à ce moment-là, plus rien, plus de « Tati » plus d'odeur. J'étais complètement perturbée, je n'arrivais plus à bouger. J'avais trop peur qu'elle soit encore dans la chambre mais dans un autre coin que devant moi. La lumière était au-dessus de mon lit mais mon bras était trop court et je n'osais, je ne pouvais plus bouger. Je ne voulais pas non plus me faire remarquer, je ne voulais pas non plus me remettre sur le dos mais je sentais cette douleur au niveau de ma poitrine qui montait de plus en plus pour moi je me dis que cette douleur apparaît c'est quand je vais très mal c'était comme si elle me prévenait d'un danger, j'en ai vomi tous mes boyaux. La douleur me faisait trop mal mais je n'avais pas eu le temps d'aller aux toilettes, la peur me paralysait. J'ai vomi dans le lit, les infirmières de nuit ne m'ont rien dit. Elles seulement que cela arrivait à tout le monde, mais j'étais très mal j'avais honte de cette situation, j'avais peur d'être jugée, j'avais peur aussi que l'on me remette une étiquette dans le dos du genre « méfiez vous d'elle ». En moi, j'avais toujours cette douleur qui ne partait pas, elle me coupait la respiration à chaque fois que je voulais respirer j'ai eu beaucoup de mal à sgrrrrr é e é e é e ele é e é e é e grrrrrr je reprends : sortir de mon lit, j'avais des vertiges. Je ne sais pas ce qui a provoquer cette situation, une chose est sûre c'est que pour moi elle était réelle, je la vivais, je n'étais plus dans le présent à ce moment là. C'est bizarre, cette situation est la même que quand je me vois dans la télé rempli de sang, je sais pourtant que ce n'est pas réel mais voilà, à chaque fois que cela m'arrive je le vis intensément et mes réactions, mes ressentis eux sont vraiment réels comme par exemple la douleur au niveau de ma poitrine. Je sais une chose et j'en suis certaine, cette situation m’affaiblit à chaque fois. Je me dis aussi que je devrais être cinglée de vivre ces scènes intenses. Ce qui me déstabilise le plus et je ne sais quoi penser c'est que je vomis réellement, que ma peur est réelle, que ma douleur au niveau de ma poitrine est elle aussi réelle, le fait aussi que je transpire dans mon bas de pyjama. Que le bas de mon pyjama soit humide, cela est réel. Je me pose la question suivante : alors que la scène avec ma mère nourricière n’est pas réelle, je suis consciente de cela, pourquoi aussi je vis ces scènes intensément ? Pour moi il y a une raison mais cela me fait flipper. Qu'est ce qui provoque ceci ? Ça aussi je ne le sais pas. Mais il s'est bien passé quelque chose.
Le dessin de la chambre
J'ai représenté ma chambre à l’hôpital : moi allongée dans le lit où vous pouvez constater que je tends le bras droit pour toucher ma mère. Cette dame qui est à côté de mon lit s'appelle « Tati » elle me regardait de profil. Vous pouvez voir au dessus de mon lit les lumières, ces lumières que je n'arrivais pas à toucher. J'ai fait au mieux pour représenter cette mère avec son pull bleu, sa jupe marron mais également ses cheveux frisés. Concernant ce dessin, j'ai commencé à dessiner le lit puis tous les petits détails : la table de nuit, fenêtres, tables etc.. Après j'ai commencé à dessiner ma mère, j'essayais de me la remémorer dans la tête, ça n'a pas été facile. J'ai beaucoup hésité et cela m'a énormément angoissée car dans ma tête je me pose beaucoup de questions, pourquoi ai-je vécu cette situation aussi intensément ? Ce dessin a été fait aux crayons de couleurs.