« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

vendredi 25 janvier 2013

BD – Ma rage et mes sensations quand j'écris mes textes

Depuis quelques jours je ne suis pas dans mon état normal, mon écriture est illisible, Emmanuelle se posait la question pourquoi alors que quand j'écris sur facebook on ne comprend rien et que mes textes sont presque parfaits. D'abord par respect je demande souvent à ma grande si il y a des fautes et j'ai Open Office aussi, concernant mon travail Emmanuelle m’a toujours demandé de faire en sorte que cela soit correct je suis d'accord avec elle une question de respect. Je ne sais plus trop ou j'en suis dans tout cela donc maintenant je lui enverrais l'original de mes écrits, sans rien corriger cela lui confirmera mon état.
Emmanuelle décortique tout je comprends le pourquoi mais là non, je lui ai expliqué que pendant que j'écrivais concernant les sujets que je travaille, mes sgrrrrrrrrr é e é e é ele é e é e grrrrrrr je reprends, mes sensations n'étaient jamais les mêmes, je peux être assez calme, mais calme non pas possible je n'y suis jamais je ne sais pas ce que veut dire se mot-là, on peut arriver à arrêter mes crises comme Emmanuelle fait mais voilà, donc le mot assez calme pendant mon travail cela ne dure pas, car dès le début ce qui commence à m'énerver c'est comment tourner les textes avec les bons mots, afin que l'on me comprenne bien et peur de ne pas y arriver il y a aussi le problème de rendre à temps mon travail, si cela devait m'arriver de ne pas le rendre cela n'aug aaaaaa éme mom papa aaaaaaaa pa jentile aaaaaaaaaaa je reprends, augmenterait mon angoisse et mon mal de tête. J'ai trop peur de ressentir cette sensation de n'avoir rien fait est c'est terrible pour moi me sentir inutile, me sentir bonne à rien, je ne peux pas admettre cela car tout le monde est capable de le faire, à différent degrés bien sur. J'ai peur aussi qu’Emmanuelle me dise que je ne fais pas d'efforts, que je ne veuille pas avancer, j'ai peur aussi de la réaction de mes psychiatres aussi qu'ils pensent que je ne veux pas m'attacher à ce travail et pas évoluer. Une chose pas vraie. Je ne sais pas si je me mets des idées en tête ou alors si c'est la pression, je peux aussi ressentir des sensations de rage comme par exemple l'écriture de la lettre de mon père. En moi j'avais cette rage et dans ma tête je m'imaginais en train d’étrangler mes deux mères nourricières et ma vraie mère, cette pulsion de vouloir les faire souffrir et de les tgrrrrrr é e é e  é ele é e é e t e u e é e é e grrrrrrrrr je reprends, de les tuer ou alors appeler ma vraie mère, l'insulter, la rabaisser, la faire souffrir. J'aimerais dans ces moments-là, les entendre hurler à mort, faire sortir cette énorme colère que j'ai, je me dis souvent que heureusement j'habite pas à coté d'elle je pense et je suis sûre que cela aurait très mal tourné. Je me serais retrouvée enfermée en psychiatrie, je crois que je ne serais plus contrôlable, mais là c'est pareil, pourquoi penser à ces mères alors que je parle de mon père dans se texte ?
Il m'arrive de ne faire que de pleurer comme par exemple le texte sur les attouchements de Daniel je me dis que je ne devrais pas me plaindre que finalement il ne m’a pas violée, par contre dans ma tête je n'arrive toujours pas à mettre des ressentis et des mots sur cette sensation que j'ai éprouvée quand il a sgrrrrrr é e é e  éele é e é e o e é e é e ele é e é e grrrrrrrr je reprends sucer mon sexe. Cela me perturbe beaucoup. J'ai trop peur d'avoir ressenti une chose qui ne peut être possible dans cette violence de ses attouchements et je me dis que je ne suit pas normale c'est effrayant, je ne sais pas si c'est normal d'être effrayée, car si je n'avais rien à me reprocher, je ne me mettrais pas dans un état comme cela, et là je suis en rage contre moi et non contre Daniel. Il m'arrive parfois de tourner en rond chez moi car je ne veux pas faire un travail, car je me dis à quoi bon elles sont mortes et je ne peux plus rien y faire comme par exemple la lettre aux mères nourricières, ou alors cela peut être que dans ma tête les idées tournent trop vite et que cela me fait l'impression que l'on dgrrrrrrrrr é e é e é e é ele é e é e grrrrrrrr je reprends, danse et que les bruits sont amplifiés et je cherche toujours le pourquoi et je n'arrive jamais, et enfin pour terminer il m'arrive de déchirer le commencement de mon travail. Ces deux pulsions sont présentes et cela dépend du moment. L’une est de vouloir tout bousiller et je me mets en rage je déchire et je chiffonne tout, l'autre c'est qu'il faut que j'y arrive absolument que je ne vais pas assez vite que je devrais faire le contraire pour avancer évoluer être autonome cette chose que je veux absolument et qui ne me quitte plus.

Maintenant concernant le physique, je peux ressentir des frissons, des périodes de froid du corps entier ou alors juste aux extrémités des doigts et cela me fait mal car en général, j'ai toujours les mains enflées alors je suis obligée de me remettre un gilet ou des chaussettes en double, il m'arrive d'avoir aussi des poussées de salive dans la bouche et ne pas pouvoir l'avaler car ma langue se mélange aussi dans ma bouche dans ces moments-là elle a doublé, donc obligée de cracher dans l'évier, des palpitations, une impression que mon cœur va sortir de moi et de ne plus ressentir l'air suffisamment entrer dans mes narines, il m'arrive d'avoir des coups de transpiration cela commence sous les bras. En général après au niveau de la nuque je ressens une brûlure, une barre et après le reste du corps mais une chose que j'ai remarquée que cela ne touchait jamais les pieds ou les mains et je peux avoir des tremblements de l'intérieur de moi est de l'extérieur. Je vois mes mains trembler ou le tique de secouer mes jambes avec une grande force et ce mal de tête aussi qui ne me quitte plus cela dépend de la journée cela peut être très fort comme douleur à modérer, et pour terminer des nausées et vomissements et un problème de concentration, là je pense que cela vient des absences quand j'en ai beaucoup.
Voilà se que je peut dire concernant mes états pendant mes écrits, une autre chose je pense que mon état aussi dépend beaucoup de la nuit que j'ai passée et des soucis que je rencontre dans la journée.

6 commentaires:

  1. Je voudrais juste dire que ce qu'a fait Daniel c'est un viol en bonne et due forme. Il a tout prévu, il t'a attirée dans un piège, il s'est servi de toi. Quant aux sensations, elles sont "normales" parce que ton corps est comme tous les corps, seulement dans ce contexte, tu ne peux pas imaginer que c'est normal et tu ne peux que avoir honte, comme si tu pouvais contrôler quelque chose, alors que ce n'est pas possible.

    C'est bien de pouvoir ramener cela au jour, malgré la honte que tu dois hélas ressentir en écrivant cela.

    Il y a quelque chose que j'aimerai bien ce serait que tu parles un peu de ta scolarité et de ce qui s'est passé avec certains enseignants, car là aussi, je crains qu'il n'y ait eu beaucoup de maltraitantes. Comment personne ne s'est il rendu compte de ce que tu vivais?

    Bonne journée. Je t'embrasse

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Giboulée,
    Giboulée ce sont les sensations qui me perturbent beaucoup, j'ai peur de admettre ce que j'ai ressentie et c'est terrible pour moi et je ne sais pas comment le gérer, je me demande parfois si mon corps sait faire la différence entre le bien et le mal concernant ses sensations, ces histoires de viole me perturbent beaucoup Giboulée, ce n'est pas le travail que je fais avec Emmanuelle qui me perturbe c'est de constater les choses Giboulée ces situations ou jusqu'à présent j'ai tournées le dos! mais c'est un travail nécessaire et je le sais aussi. Concernant mes études c'est un autre problème ....à voir plus tard peut être et ce n'est pas un non.
    Je vous embrasse Giboulée et merci d'être là avec Emmanuelle chaques jours

    RépondreSupprimer
  3. Commentaire sensations.
    J’ai essayé de reprendre les sensations dont vous parlez pour essayer de leur donner un peu de sens. Mais c’est juste une tentative et je peux me tromper souvent.

    Le Mental.
    Ne pas pouvoir être calme.
    - Lié au besoin d’être tout le temps sur ses gardes, (hypervigilence)à car personne ne peut dire ce que les mères vont trouver à critiquer et peut être peur de s’entendre dire : tu devrais t’occuper de tes enfants, de ta maison et tu écris.. Donc culpabilité et honte..

    Rendre son travail à temps.
    -Si pas rendu, augmentation de l’angoisse et du mal de tête. Peur d’être une mauvaise élève, et si je suis une mauvaise élève, on va m’abandonner, me punir. Le mal de tête est peut être une auto punition, mais aussi une justification : ce n’est pas de ma faute, j’ai mal à la tête. Mais peut être y a t il eu des coups sur la tête quand vous étiez chez vos parents quand vous n’aviez pas fait à temps ce que vous auriez dû faire ; Donc mémoire du corps.

    Sensation de n’avoir rien fait, d’être bonne à rien, et de se comparer aux autres qui eux y arrivent.
    -Cela c’est surement ce que disaient les mères : tout le monde est capable et pas toi. Se comparer aux autres, ça ne sert à rien. Alors quand vous avez cette pensée, peut être essayer de vous dire, « les autres m’en fout ».

    Peur de se faire rejeter (Emmanuelle, les psy).
    - Il s’agit d’un travail de fond et qui va mettre en lumière des zones « interdites ». Se montrer c’est dangereux ? Que vont ils penser de moi ?

    Peur qu’ils pensent que je ne veux pas m’attacher à ce travail.
    - Cela c’est certainement lié aux mères ou à l’école. Cette petite, elle commence et elle ne finit rien. Mais cela c’est faux aujourd’hui.

    Sensation de rage, avec visualisation : les étrangler, les faire souffrir, insulter, et jouir de leurs réactions.
    - Il me semble que c’est une bonne chose de pouvoir se représenter certains actes et ne pas les faire. Après tout, Daniel vous a étranglée. Les insultes vous les avez entendues. Il y a surement une partie de vous qui veut se venger, qui voudrait qu’elles vous supplient d’arrêter (comme vous avec Daniel sauf que vous étiez bâillonnée) qu’il y ait un juste retour des choses.

    Pleurs : attouchements.
    -Pas violée, mais pourquoi ai je ressenti de que j’ai ressenti. Pas normale. Je suppose (mais seulement je suppose) qu’il s’agit de honte, honte d’avoir ressenti dans cet enfer quelque chose de bon., La honte c’est Daniel qui aurait dû la ressentir et lui c’est un monstre. Vous avez un corps normal qui a réagi normalement avec aussi des moments de dissociation quand la douleur était trop intense . Cela aussi c’est normal, ce n’est pas mal.

    Trop d’idées dans la tête, bruits amplifiés, déchirer ce qui a été écrit.
    - Là je pense qu’il y a l’intrusion des mères qui crient sur vous et qui disent de recommencer. Peut être que ce sont elles qui déchirent. Alors comment ne pas les laisser prendre possession de vous, comment les mettre à la porte. Peut être que le bruit amplifié est déjà un signe que vous pourriez utiliser. « taisez vous, c’est mon travail et il est bien fait ».

    RépondreSupprimer
  4. Suite...

    Le Physique.

    Je pense que beaucoup de sensations physiques sont liées aux médicamente, mais il faudrait voir avec les psychiatres pour trouver des correcteurs.

    Frissons, période de froid, corps entier ou extrémités.Peut être fatigue liée à l’épuisement.

    Doigts enflés. Ils vous empêchent certainement les travaux un peu minutieux. Rétention d’eau ?

    Poussées de salive, pas pouvoir avaler, langue qui se mélange.
    -Je sais que certains médicaments provoquent une sécheresse de la bouche. Alors peut être que d’un coup la salivation se remet en route. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser à autre chose, à cause de ce qui se mélange, comme si autre chose voulait rentrer dans votre bouche et se mélanger, et cela vous étouffe et c’est affreux, car la langue se mélange car elle ne peut pas permettre de crier ou de parler.Je pense que c’est du vécu de viol.

    Palpitations, cœur qui va sortir de moi. Cela peut venir de la peur de l’abandon le cœur se brise.

    Etouffement. Voir ce qu’Emmanuelle en dit, mais c’est une manifestation de l’angoisse.

    Coups de transpiration, sous les bras. Médicaments.

    Brûlure au niveau de la nuque, Regard de l’autre dans le dos..

    Tremblements à l’intérieur ou à l’extérieur. Médicaments. Mais perte du contrôle, et angoisse.

    Mal de tête, qui se termine en nausées, vomissements.Le mal de tête dans un premier temps empêche de penser, mais la violence fait penser aux coups reçus. Le vomissements, peut être faire sortir de soi tout ce mauvais.

    Pbs de concentrations, et absences. Les problèmes de concentration sont souvent liés à la dépression. C’est très difficile de les accepter. L’absence, est peut être une défense ; ne pas être là pour ne pas souffrir, mais en même temps elles sont perte du contrôle, donc culpabilisantes.

    RépondreSupprimer
  5. Bonjour Giboulée,

    Concernant le travail avec Emmanuelle ne touche en rien sur le fait que je ne m'occupe pas de mes enfants, le dessin stimule mon garçon une bonne chose..oui je suis toujours sur mes gardes trop peur de ne pas réussir dans ce que je fais, et ne pas le rendre à temps pour moi c'est un manque de respect envers la personne ex: Emmanuelle je dois le faire et c'est tout et je veux montrer que je suis capable aussi de faire des choses ou beaucoup de personne doutent, je ne pas dire que les autres s'en foutent Giboulée, sinon j'arrête ce travail? Concernant Emmanuelle et mes psychiatres oui j'ai toujours peur de cette abandon qui me fait énormément mal et qui m'enfonce à chaque fois que cela se produit. Pour la sensation concernant Daniel oui j'ai honte et c'est beaucoup plus compliqué que cela je la ressent avec mon ami aussi et rien que de penser que j'aurais éprouvé une chose enfin je ne suis pas sur ...mais si c'est vrai oui j'en ai honte m'effraie surtout dans la circonstante et le problème je ne sais pas comment expliquer ce que j'ai ressentis. Concernant le bruit dans ma tête moi je penserai aux migraines quand j'ai trop de dissociationsque j'ai du mal à supporter, pour les médicaments je ne suis pas sur qu'ils soient responsable de tout.

    Je vous embrasse fort et merci de me dire votre façon de voir les choses.



    RépondreSupprimer
  6. Giboulée encore moi ,
    Pour revenir aux médicaments le psychiatre qui me connait bien dit que ce n'est pas cela qui me provoque les crises de dissociations.
    Bisous

    RépondreSupprimer