« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

jeudi 10 janvier 2013

BD – Mes retrouvailles avec ma sœur

Bon et bien voilà je suis trop mal, désemparée et en colère.
Ma chère sœur ! Que penser d'elle ? J'avais cru, quand je l'ai revue, qu’elle allait mieux. J'avais coupé les liens à cause de son comportement, je voulais protéger mes enfants face à cela, ma petite dernière avait un an. Le problème était l'alcool. Elle enfilait des bières, elle commençait à jeun le matin à la suite de son petit café jusqu'au soir. Par la suite elle a rajouté des bouteilles de pétillants en plus de la bière. Comme si ce n'était pas suffisant, elle est sous curatelle. Quand je l'ai revue je croyais que elle avait changé. Elle était sobre ce jour là et une bouteille d'eau en vue et je la voyais boire cette eau régulièrement, j'étais heureuse, elle avait déménagé aussi et un nouveau mec avec qui elle vivait. Tout me semblait bien. Mais depuis deux jours elle m'appelle deux à trois fois par jours pour me réclamer de l'argent. Elle me dit que je dois venir la voir à Bourges seule. Bref elle ne veut plus me quitter. Au téléphone je l’ai trouvée bizarre, effectivement elle était bien imbibée d'alcool. Elle voulait se suicider aussi. Elle me disait aussi qu’elle était malheureuse, que le mec avec qui elle vivait, la tapait et ce n'était pas la première fois. Quand je l'écoutais au téléphone je ressentais cette souffrance qu'elle avait en elle. Je me voyais moi, ma sœur ressemblait à moi Béatrice cela m’a beaucoup perturbée, elle m’a suppliée de l'aider, chose que j'ai faite hier avec toutes mes forces et ce matin j'ai appelé sa tutrice en expliquant sa situation. Elle tombait des nues, elle ne comprenait pas. Bref elle m’a dit qu’elle me tiendrait au courant de la suite. Dans ma tête, quand j'ai raccroché, je me disait qu’en fin de compte nous avions tous de gros soucis. Enfin le peu que j'ai pu rencontrer en membres de ma famille. Tous de grosses séquelles : alcool, médicaments et la violence. Avions-nous hérité de cela de notre père ou de notre mère ? car eux ils étaient violents et alcooliques. Mon père avait de gros problèmes de comportements en plus. Je me suis dit aussi qu’en fin de compte, nous avions continué la chaine. Cette fameuse chaine dont tout le monde parle, que l'on reproduit, après en grandissant, la suite. J'en ai des frissons dans le dos.
Regardez-moi je suis atteinte des sacrer troubles. Parfois il m'arrive de prendre trop de médicaments et il m'arrive de me faire mal mais ça va beaucoup mieux. Mais j'ai encore de grosses crises. Il y a une autre chose importante que je remarque : je suis quand même la seule à me faire suivre par un psychiatre ou autre médecin, à essayer d'aller mieux et de prendre mon traitement. Maintenant concernant les enfants, j'ai la garde et il ne sont pas suivie par la justice ou un éducateur ni moi ni mon ami et nous ne sommes pas non plus sous curatelle, chose que je ne retrouve pas chez les autres membres de la famille, qui à cause de leur violence ou alors aussi de leur manque de responsabilité en temps que parents sont suivis par trente six personnes éducateur, curatelle, juge, famille d'accueil pour les enfants, certain on fait de la prison même. Maintenant je me dis qu’il y a une certaine hérédité d'une instabilité quand même que l'on a tous, chacun à notre façon  et que l'on a développé. Cela m'angoisse beaucoup. Nous avons aussi la peur de rester seul. Ces angoisses diverses, de gros problèmes de sommeil et des troubles alimentaires, je veux dire que nous ne sommes pas stables en surface. Pas de boulimie n'y d'anorexie, donc nous avons tous les mêmes symptômes à différent degré. Cela donne à réfléchir, une remise en question, concernant nos comportements certains, pas tous. Attention ! Je ne dit pas que je n’y suis pour rien non plus mais voilà une contestation. Maintenant concernant ma sœur, je suis désemparée, elle me harcelle au téléphone régulièrement dans la journée et dans la nuit, donc je ne sais quoi faire mais il y a moi Béatrice qui ne supporte pas de la voir comme cela, je ne sais pas pourquoi. Elle est plus vielle que moi de trois ans, mais il y a cet instinct de vouloir la couver, même à me rendre malade cela m'est déjà arrivé, je le reconnais et là cette réaction que j'ai me fait peur car elle est très forte et j'ai peur quelle se reproduise. Il y a eu une période ou c'était elle avant moi, je faisais tout pour la rendre heureuse, mais pourquoi ? pourtant elle a eu une enfance mieux que la mienne. Elle est tombée dans une famille d'accueil exceptionnelle elle n'a manqué de rien, elle a eu l'amour d'un papa et d'une maman. Une chose que moi je n'ai pas eu, elle a eu une liberté, avec des limites mais elle était assez libre dans ses mouvements. En gros elle a eu un cocon familial stable, alors ce qui me travaille : pourquoi tomber dans l'alcool etc. Je ne comprends pas cela me perturbe beaucoup peut-être que c’est ce qui me pousse à la coucouner, ne pas savoir. Dans tout cela je suis en relation avec sa famille d'accueil qui eux sont complètement déboussolés par la tournure des choses… ils en sont malades. La question est que faire ? que faire pour pouvoir l'aider sans que je souffre ? je n'en sais rien. Je ne voudrais pas foncer dans le mur mais voilà pas si simple comme situation.

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