« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

lundi 28 janvier 2013

BD – Le viol est un crime – Mon frère Daniel

Emmanuelle voulait que je reconnaisse que ce que m’a fait mon frère Daniel est un viol, en mettent son doigt dans mon vagin, car l'article 222.23 du code pénal dit que toutes pénétrations sexuelles de quelque nature qu'elles soient comme par exemple (la pénétration du doigt de Daniel dans mon vagin) commis sur la personne : moi Béatrice, par violence et contrainte sous la menace ou par surprise, chose qui c'est produite me concernant : par surprise.
Quand je lis cela effectivement c'est un vgrrrrrrrrr é e é e é e é ele é e é e é e grrrrrrr je reprends : viol mais c'est une chose qui est très difficile à incorporer dans ma tête.
Une situation qui depuis me perturbe, cette question que je me pose sens cesse dans ma tête et pour laquelle je n'arrive toujours pas à savoir le pourquoi et trouver une réponse pour me rassurer et surtout pour me déculpabiliser. Cette sensation que j'ai ressentie, la peur d'avoir eu un orgasme, dans une telle situation aussi violente. Je reconnais que j'ai du mal à accepter sincèrement que c'est un viol. Cette sensation, que je ne peux l'admettre, me pousse à croire que je l'ai voulu et cherché. Une partie de Béatrice sait que c'est un viol et que cela m’a fait énormément souffrir et m’a laissé des séquelles, alors qu’une autre partie de moi me fait barrière. Elle m'empêche de crier haut et fort que j'ai été violée par Daniel.
Il y a une chose essentielle que je ne pourrais jamais comprendre, une chose que je ne peux imaginer : comment peut-on naitre et avoir en soit ce coté d'un prédateur sexuel et d'un violeur ? Mon cerveau ne peut pas intégrer une telle chose et il ne sera jamais prêt à admettre un acte pareil.
Mon dessin
J'ai représenté le doigt de Daniel pénétrant dans mon vagin je l'ai colorié en rouge pour bien montrer celui qu’il ma enfoncé et la petite forme représente mon vagin où j’ai colorié en rouge pour ma douleur lors de l'introduction et en noir ma colère. Ce doigt qu'il à fait bgrrrrrr é e é e é e ele é e é e grrrrrrr éme mom papa aaaaaaaaaa je reprends : bouger dans tout les sens à l'intérieur de moi et qui m’a fait mouiller comme il a su me le dire. Daniel m’a dit que j'ai aimé que c'est pour cela que j'étais humide et que c'est pour ça que mon corps s'est cambré. Les points d'exclamations représentent ma colère et ma surprise d’avoir une partie de moi reconnait que c'est un viol quand j'ai lu le billet d’Aoa sur la loi sur le viol, j'ai dessiné aussi cet œil qui est le mien en train de pleurer car je suis perdue, perturbée dans toutes mes émotions pour reconnaître et pour savoir ce qui est bien ou mal dans certaines situations, et le point d'interrogation représente cette recherche de savoir le pourquoi cette sensation celle que j'ai ressentie car je la retrouve avec mon ami actuel et cela me fait peur. Pourquoi aussi Daniel à eu un tel comportement. Et pour terminer le panneau de l'interdire, interdit de toucher et de faire du mal à une personne sous toute forme de violence, et encore moi de la violer un comportement condamnable par la justice à la plus grosse peine du code pénal, une chose qui envers moi n'a jamais été faite à part pour mon père éventuellement.

2 commentaires:

  1. Je suis peut être à côté de la plaque, mais la réaction du corps est une réaction purement automatique, physiologique.

    pour une raison qui m'échappe, les petits garçons dès 3 ans jouent avec leur sexe, ont des érections, et ils y trouvent du plaisir. Les parents leur apprennent à ne pas faire cela n'importe où, n'importe quand, mais quelque part c'est normal. Or pour les petites filles qui ont aussi un clitoris, il y a quelque chose d'interdit: on ne joue avec ça, c'est mal. C'est à dire qu'il y a presque quelque chose de culturel: si une petite fille ressent quelque chose, elle n'est pas normale. Du coup ce que vous avez ressenti et qui est tout à fait normal, est comme frappé par un sceau de honte: les filles n'ont pas le droit d'avoir des sensations agréables, c'est réservé au garçons et aux hommes.

    Maintenant quand vos partenaires ont le culot de vous dire que parce que des sécrétions se mettent en route c'est que vous "aimez ça" c'est n'importe quoi. C'est une réaction physiologique, qui prouve que au moins cela n'a pas été dévasté (ce sont de petites glandes qui en humidifiant permettent la lubrification du vagin et donc rendent la pénétration plus facile), mais cela n'a rien à voir avec le plaisir qui vous fait tellement peur.

    Par ailleurs ce que Daniel vous a fait subir, montre à quel point il avait tout préparé (la corde, le scotch) et qu'il savait pertinemment ce qu'il faisait. De toutes les manières, compte tenu de ce que vous avez vécu dans la petite enfance, je doute fort que vous auriez pu crier. Il se crée une espèce de tétanie qui interdit à la victime de faire quoique ce soit, de se défendre, et c'est cela qui la fait ensuite souffrir pas la suite, car elle s'en veut de ne pas avoir pu réagir. Or le propre de la victime (et des mécanismes qui sont inscrits dans le cerveau) c'est que justement elle ne peut pas, et que parfois faire le mort (ne pas bouger, ne pas crier, se laisser faire et se dissocier) permet de rester en vie.

    bravo pour le dessin et pour cette capacité de représentations.

    je vous embrasse

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  2. Bonsoir Giboulée,

    Ah si vous saviez que pour moi cette histoire avec Daniel va beaucoup plus loin dans ma tête parfois je regrette d'en avoir parlé, je suis vraiment perturbée, je me pose beaucoup de questions que je ne mettais jamais posées, du genre suis- je capable de éprouver...quand j'ai refais ce dessin aujourd'hui je me suis rendu compte que je me retrouvais bien seule face à cette histoire mon ami en à rien à secouer donc le soir je me couche avec toute ces idées mélangées dans ma tête et difficile d' y faire le tris et de savoir quel comportement je dois avoir pour trouver des réponses à ce que je recherche. je ne sais pas si c'est normal ce que j'ai ressentie même avec ce que je lis, une grande barrière c'est mise devant et elle est très forte à détruire.

    le mot "automatique physiologique "me cause un problème pour moi rien n'est automatique tout à une raison à tous phénomènes et là je coince.

    Oui pour les garçons je pense que c'est beaucoup plus simple pour eux et ils doivent peut être se poser moins de question j'en sais rien..

    Je vous embrasse fort et à bientôt.

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