« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

jeudi 29 novembre 2012

BD – Après le billet sur le dessin de Michelle – ma douleur, ma souffrance, et moi



Vous savez, je peux me tuer, le problème serais vite résolue ? Je dispose chez moi de pas mal de médicaments. Cela mettrait fin à ma douleur et à ma souffrance, qui m'envahissent de plus en plus, c'est vrai cette pensée ne me quitte pas depuis quelque temps. Serait-ce pour moi la façon de fuir je ne sais pas. Serait-ce pour moi la façon de me punir définitivement cela aussi je ne sais pas… mais ça me travaille dur. Une chose me chagrine et qui me fait peur qui me fait souffrir, mes enfants. Là je les punirai si je faisais un tel geste, je les punirai de quoi ? de m'aimer. Une émotion que j'ai apprise avec eux. Quel beau cadeau. Non ce n'est pas possible une chose pareille. Béatrice réfléchis…  réfléchis bien.
Je pense que cette douleur et cette souffrance, je les ai héritées de mon passé, une marque de toutes ces violences que j'ai subies sous toutes leurs formes. Cette douleur et cette souffrance, c'est le résultat qui reste en nous, la séquelle de mon enfance, de cette adolescence, tout cet ensemble incestueux, où j'ai essayé de survivre.
Cela me bouffe comme un vers de terre qui se faufile partout et me détruit peu à peu, lentement. Cette douleur et cette souffrance, qui me déchirent, qui m'humilient, qui inondent mes yeux de larmes, ce fameux passé infernal, qui ne me quitte plus, qui remonte beaucoup trop souvent pour moi je trouve et qui m'accuse de plein de choses. Des choses que je regrette, ou alors des choses qui m’ont manqué. Ou alors des choses que je n'ai pas faites. Cette souffrance, et cette douleur c'est comme si on me donnait des coups de couteaux à répétition.
Elles mettent mon corps en mille morceaux en charpie. Cette douleur et cette souffrance, elles me collent à la peau , elles sont imprégnées en moi, comme mes absences, je me dis que je suis une personne incurable, malheureuse. Parfois je me dis qu'elles sont bien en moi, que je me plait comme cela aussi, que c’est peut-être ma façon à moi d'attirer l'intention de d'autres personnes.
MAIS NON vous vous trompez. Je me bas contre elles, je cherche à m'en débarrasser, je fais tout pour les éviter, car plus je réfléchis, plus je me dis que j'ai beaucoup souffert, et que pendant des années je n'ai pas pu m'en débarrasser, et que cela suffit et que maintenant je dois lutter, mais cette douleur et cette souffrance, pour moi je crois, sont devenues une maladie. Oui c'est une maladie, elle est là, elle excite, je la sens en moi, mon corps la sens, mon corps réagit à sa façon, me donne des migraines, au point que je voudrais arracher ma tête. Cette souffrance et cette douleur me provoquent des convulsions, elle tordent mon corps dans tous les sens, elles le font bondir, elle lui laisse des traces de courbatures, de bleus, de bosses, elles le font saigner, baver. J'ai l'estomac noué, des sueurs, elles bloquent mon alimentation, je ne peux plus avaler, ma langue est bloquée. Elles m’épuise ! oh oui elles jouent bien leur rôle cette souffrance et cette douleur. Elles sont terribles, elles ont contaminé tout mon corps. Oui j'aimerais qu’elles disparaissent, qu’elles se séparent de moi, je voudrais bien prendre un cacher d'aspirine, et dire : ça y est, elles sont parties, finit, elles ne reviendront plus. Elles sont mortes, Oui MORTES. Oh oui j'aimerais bien, mais non ce n'est pas si simple. C'est une vraie glu, une sangsue. J'ai si mal que cette douleur , je ne peux même pas essayer de la nier, car c'est aussi bien, un mal être physique ou psychologique. Et oui elles me poussent à avoir des pensées suicidaires. Elles me poussent à me faire mal, à me mettre en danger.
Dès que je réfléchis, que me pensées, mon cerveau fonctionnent, pour agir contre cette douleur et cette souffrance, et bien le malaise grandit. Je ne retrouve que mon moi en souffrance, alors que cela devrait être le contraire, cela devrait m'apporter un mieux être, d'y réfléchir, vous savez pour moi cette douleur et cette souffrance, elles sont vivantes et oui et j'aimerais bien les diluer, les alléger pour mieux vivre. Mais pour l'instant je ne sais pas comment faire, elles me submergent trop. Cette douleur et cette souffrance me font me poser beaucoup de questions, elles m'interrogent. Je me demande pourquoi moi et combien de temps cela va durer cet état, j'essaie encore et encore, je m'accroche à trouver une solution, oui car cette souffrance et cette douleur veulent me parler, me dire quelque chose, mais quoi, je ne sais pas et pourtant j'aimerais bien savoir ! Je crois que j'ai du mal aussi à les accepter, j'ai du mal à les traverser, et j'ai du mal à les mélanger avec mes pensées positives. Tout ce petit monde ne veut pas s'entendre, cela me rappelle mes personnalités et moi, il faudrait que mon corps et mon cerveau apprennent cette nouvelle fonction, cette fonction de pouvoir se mélanger et de faire ressentir d'autres émotions positives, mais je crois qu’il est bien fatigué, et qu'il lui faudrait un petit coup de pouce pour repartir, pour retrouver une nouvelle énergie. Mais la question est comment je peux faire ? J'ai la niaque pour vouloir m'en sortir, mais je crois qu’en ce moment c'est très dur, sur tous les points de ma vie et je crois aussi que cela j'ai beaucoup de mal à le supporter car il y a en moi une partie qui veux vivre, mais elle est très enfoncer, pour l'instant…
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