« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

samedi 9 mars 2013

BD – Samedi 9 mars et le groupe de parole

Ce soir j'ai du mal à reconstituer ma journée, j'ai l'impression de n'avoir plus de corps, qu'il y a des endroits où il est transparent, à la suite de mes personnalités, donc ce matin je suis retournée au magasin couleur du temps, je voulais racheter du matériel pour mon travail, mais dans la voiture, je ne me sentais pas bien je ne savais pas pourquoi mais le fait est là. Mais peut-être aussi que j'ai beaucoup de pression en moi, mon rendez-vous de mercredi et surtout cet après-midi le groupe de parole. Je ne cgrrrrrrr é e é e é e  é ele é e é e é e grrrrrrr je reprends : connais pas le thème et je devais me speeder de tout faire avant de d'y aller pour 14h15.
Cela commençait mal : devant mon magasin préféré je ne savais plus ce que je devais acheter mais je sais que je suis rentrée quand même, et tout de suite on m'a sauté dessus et là, plus rien je ne savais même plus ou j’étais. Mes enfants étaient avec moi mais je ne les reconnaissais pas, je suis ressortie direct, je le sais car mon garçon m'a dit que j'avais le visage complètement vide sans aucune… comment il m'a dit… que rien ne bougeait oui voilà ses mots mais je ne sais plus. Je me rappelle que mes jambes étaient en béton et que mes pieds étaient collés, que j'ai eu du mal à les décoller du sol et je suis retournée, quand même dans ce (aaaaaa grrrrrr mioi jou er aveque beatrisse ele maso sa lope pa come mioi grrrrr aaaaaa) magasin.
Mais une pulsion était là et celle là je ne la reconnaissais pas, j'étais complètement désorientée, je regardais partout mais je ne voyais rien dans les rayons pour moi tout était vide, je me suis retrouvée dans un petit coin du magasin devant moi se trouvait un monsieur, je ne voyais que son visage son corps n'était pas là, je me souviens d'avoir sorti n'importe quoi, j'ai crié : des pinceaux ! et là, je pense que ma mémoire c'est remise en route et là une pulsion m'a prise, j'ai acheté beaucoup de matériel, je ne pensais même plus au prix, mais des trucs géniaux en moi j'avais une telle envie c'était plus fort que mgrrrrrr é e é e é e  é ele é e é e é e grrrrrrr é e é e é e t e u e é e é e é e é ele é e é e grrrrrr je reprends : moi pour vous dire j'en ai eu pour pas loin de 90 euros, mais je ne regrette rien beaucoup de choses nouvelles et même très plaisantes à utiliser, mais cette histoire m'avait mise beaucoup en retard, je n'ai pas pu faire tout ce que je voulais.
Quand je suis rentrée chez moi, je n'étais pas très bien quand même et l'heure d'aller à l'association s'approchait de plus en plus, et la faim n'était pas au rendez-vous non plus, mais à chaque fois je regarde mes mails et là j'ai vu un message de Giboulée.
Il a été difficile de le lgrrrrrrrr é e é e é e é e grrrrrrr é e é e  é o e é e é e ele é e é e grrrrrr je reprends : lire de me concentrer, mais dans ma tête je ne voulais pas partir sans lui répondre, et plus je le lisais plus je voyais des phrases qui n'existaient pas et cela n'est pas la première fois que cela m'arrivait, alors j'ai essayé de capter mon intention sur le dessin qui lui m'avait pas mal perturbée déjà, et j'ai peu à peu réussi à me concentrer et j'ai réussi à répondre au commentaire. C'est ma grande qui l’a envoyé à Emmanuelle moi j'étais déjà dans la voiture pour aller au groupe, je suis arrivée pile poil à 14h 25.
Tout le monde était autour de la table, moi j'arrive dans un état d'excitation totale, je me suis assise près de l'animatrice, on était pas nombreuses. Je ne savais toujours pas le thème et je ne cherchais pas non plus à le savoir, et là plus rien. Quand j'ai repris le fil, je parlais mais voilà je ne savais pas ce que j'avais dit, je sentais la main de l'animatrice qui me disais que mon temps était passé que je devais m'arrêter, mais dans ma tête je me disais mais qu'est ce que j'ai dit et là je découvre le thème :
LES CONSÉQUENCES PHYSIQUES DE L'INCESTE ET DE LA PEDOCRIMINALITE ETC....
Voilà cela a été en grande partie comme cela, impossible de suivre, et quand je le pouvais je marquais des mots sur mon cahier qui captait mon intention par rapport aux voix des personnes mais je n'arrivais pas du tout à suivre les échanges et je marquais encore et encore sur mon cahier des mots qui n'avaient aucune suite, et je ne savais pas pourquoi je marquais eux spécialement. Je n'entendais que le volume et l'intensité et autour de moi rien ne comptait, j'étais dans mon trip, la liste des mots est longue je vous en donne un exemple :
• ce que je suis,
• démolir,
• ambivalent,
• filtre,
• comment le dire,
• partager,
• combats,
• suite,
• kiné,
• risque,
• lentement,
• malade,
• défaire,
• pas sûr,
• chose physique,
• médecin du travail,
• maitriser mon corps,
• tellement le monde entier,
• artiste,
• flashs viol (je l'ai écrit trois fois cela)
v • partager ma voix avec les autres
• m’a donné la parole etc. la liste est longue.
Je ne sais pas pourquoi j'ai eu un comportement comme cela et cela me perturbe beaucoup, mais plus tard aussi je me suis aperçue qu’entre les mots j'avais dessiné des petits carrés noirs, cela aussi je ne sais pas pourquoi. Autre chose : le peu dont j'ai parlé, moi Béatrice, je ressentais un éngrrrrrrrr é e é e é e  é ele é e é e é e grrrrrr je reprends : énervement. L'animatrice me mettait sa main sur mon bras comme si elle voulait me faire comprendre doucement chutttt, je n'ai pas été agressive non, et je pense aussi que l'animatrice me l'aurait dit et je n'ai pas souvenance de cela. Le groupe s’est terminé de bonne heure.
En partant une des personnes du groupe m'a dit tout bas qu’elle avait commencé à lire mon travail sur le blog et là je suis tombée sur les fesses, vous connaissez l'expression, cela m'a refroidie, je me suis sentie mal à l'aise, mais ce n'était pas de honte mais plutôt d'avoir été découverte et que l'on me parle de mon travail. Je me suis refermée sur moi-même, cette personne est adorable et très agréable pour parler, mais je ne voulais pas être le centre de la conversation, je voulais l'écouter et apprendre à la connaître un peu plus, je ne peux pas vous en dire plus concernant notre discussion je suis désolée mais elle a été très gratifiante et je dois respecter cette personne. Nous nous sommes quittées ensuite, et je me suis retrouvée toute seule, l'animatrice a vue que j'étais toute seule dehors je l'ai vue très embêtée, et je ne voulais pas non plus qu'elle est pegrrrrrrr é e é e é e é ele é e é e t e u e é e é e é e ele é e é e grrrrrrr je reprends : peur de me laisser. Je lui ai dit que tout allait bien, de plus elle était avec son mari et je ne voulais pas non plus être une charge un poids, donc elle est partie et c'est ce que je souhaitais, mais je me suis retrouvée toute seule, je ne me rappelais plus si j'avais appelé mon ami, je me suis retrouvée assise sur le bord du trottoir, j'étais complètement paumée, j'ai rappelé ma fille et je lui ai dit que j'étais dehors et j'ai raccroché, les absences se sont suivies, je n'étais pas bien sur ce trottoir, mais je ne pouvais plus bouger je ne savais plus trop ou j'étais, j'avais mes fesses mouillées, et j'avais froid et j'étais épuisée mais voilà j'étais là vraiment paumée, mon ami ma retrouvé mais je n'étais pas devant l'association, vous savez j'étais sûre de pouvoir m'en sortir seule mais voilà...
Mon dessin
Celui-ci à été fait avec des pastels, sur du papier dessin exprès, que j'ai acheté ce matin, mais j'ai été surprise avec le pastel. C’est très tachant, j'en avais plein sur les doigts. Je n'aime pas trop. J'ai représenté deux corps : moi et celui de Grr Grr car je peux dire que cela a été cela toute la journée. J’ai cru toute la journée qu'il était mon jumeau, mais comme vous pouvez voir, ce sont des corps décomposés, fatigués, le noir moi et le rouge Grr Grr, car je reconnais que toutes ces absences m'épuisent. Elles me bgrrrrrrr é e é e é e é ele é e é e é e grrrrrr je reprends : bouffe mon énergie, et ces deux corps ressemblent à cela ils sont vidés. J'ai écrit deux fois le mot : mot car pendant le groupe cela n'a été que cela que des mots sans suite sur ce cahier, et j'ai écrit grr car cette situation a été provoquée par lui, absence sur absence. J'ai mis du vert aussi dans le mot : mot car je les trouve positif, concernant le fond je voulais mélanger grr et moi cette chose qui s'est passée, voilà la raison voilà pour mon dessin.
Concernant ce texte, j'ai beaucoup peiné à le faire, mais il fallait que je le fasse je ne pouvais pas me coucher sans l'avoir fait, je pense que je suis tenace, et cette pulsion qui me pousse est de plus en plus forte et présente.

2 commentaires:

  1. En lisant, je me suis demandée à cause de l'absence dans ce magasin que vous aimez et qui est un lieu où vous pouvez trouver du matériel pour vous exprimer mais aussi être créative, si Grrr ne voulait pas vous empêcher de prendre du plaisir. Donc l'absence.

    Quant au dessin, il y a le noir et le rouge. Si le rouge c'est vous, c'est aussi la force de vie. Si le noir c'est l'ombre, le passe, il y a entre les deux comme un lien (le rouge qui relie à l'ombre) et ce lien quand il sera coupé, alors grrr retournera là où il doit être, ailleurs.

    Bon courage pour ce magnifique travail.

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  2. Bonjour Giboulée,

    Oui peut être pour Grr mais j'ai réussie à acheter ce que je voulais, oui j'aimerais bien que mes personnalités soient plus à l'écoute! le mot Gagnante sortirais de ma bouche.

    Merci je vous embrasse.

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