« Si vous traitez un individu comme il est, il restera ce qu'il est.
Mais si vous le traitez comme s’il était ce qu'il doit et peut devenir, alors il deviendra ce qu'il doit et peut être. »

Behandle die Menschen so, als wären sie, was sie sein sollten, und du hilfst ihnen zu werden, was sie sein können.

J. W. von Goethe, Faust I

Art Therapie Virtus

mercredi 5 décembre 2012

BD – Le travail en équipe

Bon ce matin je voulais continuez sur Yannick savoir pourquoi j'ai du mal à admettre qu'il m’a fait mal, mal à mon corps mais je crois qu’avant je vais en parler à mon psy, lui expliquer ce qui s'est passé. Après je vous écrirais ma façon de voir cette situation pour vous dire si mon point de vu a changé.
Aujourd'hui je vais aborder le sujet suivant, le travail d'équipe, le fait de tout dire. Ma réaction de ce matin où j'ai du mal à comprendre qu’on peut ne rien cacher, qu'il faut tout dévoiler. Voilà depuis un certain temps, je parle de mon travail avec mon psychiatre qui me connait depuis plus de vingt ans, du travail que je fais avec Emmanuelle, mais je ne lui dis pas tout, car pour moi il est essentiel que je garde mon jardin secret, mais voilà, un événement s'est produit hier. J'ai rencontré mon autre psychiatre mais qui lui travaille au sein de l'hôpital. Je ne le vois pas aussi fréquemment que l'autre psychiatre que je vois tous les jeudi en général.
La relation n'est pas la même. Les débuts ont été durs avec lui : une sorte de rejet, mais j'ai l'impression que depuis il s’est mis en relation avec mon autre psychiatre, qu'ils ont échangé à mon sujet mis les choses plus au clair. J'ai l'impression que l’atmosphère est plus détendue, plus calme. Avec lui, donc avec ce psychiatre, j’ai parlé de ce travail avec Emmanuelle que nous faisions ensemble, une chose que ne n'avais pas vraiment bien abordée jusqu'à maintenant en approfondi, c'était juste un peu mais très très rapidement, mais hier je lui ai parler de certains sujets que l'on avait abordés ensemble. J'ai parlé aussi de mon ressenti avec l'hospitalisation de mon fils et je lui ai parlé aussi du travail que je fais sur Yannick de ce texte ou j'explique cet incident. Il était très intéressé, il m’a demandé à la suite certains renseignements concernant ce blogue, depuis quand j'avais commencé ce travail, comment je trouvais Emmanuelle etc… Je ne peux pas tout vous dire car c'est ma séance à moi, donc je n'en dirais pas plus sur notre conversation avec lui, mais il était très étonné que je m’y tienne, étonné que je n'ai pas tout foutue en l'air, étonné que je puisse aborder certains sujets. Il m’a demandé si cela me faisait du bien. Enfin bref, très intéressé et moi subitement, spontanément, ma réaction a été la suivante, et c'est sorti comme cela sans réfléchir. Je lui ai dit : « et bien si vous voulez voir tout mon travail, donnez-moi votre mail et je demanderais que l'on vous l'adresse. » Sa réaction a été oui ! J'étais très étonnée de sa réponse, je ne m'y attendais pas… mais il m’a demandé pourquoi ce n'était pas moi qui allais lui envoyer. Je lui ai répondu que pendant mes absences, beaucoup de choses disparaissaient, et que je n'avais plus mes écrits la plupart du temps et qu’Emmanuelle m'aidait beaucoup par rapport à cela pour garder tous mes écrits. Elle les garde mais me les envoie aussi mais voilà ils disparaissent. Je pense aussi qu’au dernier moment, je ne lui aurais pas envoyés. Donc pour moi cela était bien que ce soit Emmanuelle qui le fasse. Il avait compris ma réaction enfin je crois. Ce psychiatre m’a dit aussi qu’on allait relire mes écrits, en parler, que cela serait le nouveaux but, pour ma prise en charge : pouvoir remette de l'ordre dans mon histoire.
Mais voilà dans mes écrits, il y avait un texte que j'avais fait et qui parlait de mes deux psychiatres, de la façon dont je les voyais. Donc j'avais demandé à Emmanuelle de ne pas l'envoyer à celui qui travaille à l'hôpital, je trouvais que je l'avais pas mal descendu, et que pour le bien de tous les deux, par rapport à mon suivi, il était important pour moi de retirer cette partie là, de ne pas lui envoyer, mais pour l'autre psychiatre qui me connait depuis des années cela ne me causait pas de problème, Emmanuelle pouvait lui envoyer ! Ma réaction pour celui de l'hôpital je crois vient des peurs encore qui sont bien présentes. Une peur encore de sa réaction et la peur de lui faire du mal aussi, car je ne le connais pas depuis longtemps. Je le connais depuis plus d'un an je crois. Je crois aussi que j'ai peur de l'image que je peux donner de moi. Oui cela me fait peur, que les personnes se trompent à mon sujet sur tous les domaines, ou alors qu’elles aient raison aussi. La peur de me regarder dans le miroir et de découvrir que je ne suis pas la personne que je dis être avec mes sentiments et mes émotions.
Cela m'avait perturbée et fait mal, ce matin, quand j'ai vu qu’Emmanuelle avait tout envoyé. Je voulais tout arrêté, j'avais l'impression qu’elle m'avait tirer dans le dos, j'avais l'impression qu’elle avait touché la confiance que je lui avait donnée. Je le reconnais, j'ai réagi comme cela. L'impulsion de réagir sans réfléchir et de m'emporter, mais Emmanuelle m’a fait comprendre, comme à chaque fois, quand elle sent que quelque chose bloque, à chaque fois elle revient dessus et m'explique, me fait comprendre, me calme, pour qu’en moi je retrouve un apaisement, que pour aller mieux il fallait tout dévoiler aux les médecins qui me suivent, que c'était comme cela je pourrais avancer et guérir, que c'était un travail d'équipe avec elle dedans, que cela fonctionnait : être honnête, être tous d'accord, être au courant des choses, partager tout pour une bonne prise en charge. Mais moi je ne l'avais pas vu sous cette angle. Je ne me suis arrêter au coté négatif de la situation, enfin pour moi comme à mon habitude, je n'ai pas cherché plus loin : une barrière qui se met automatiquement quand je me sens trahie, alors que là, Emmanuelle ne faisait rien de mal au contraire du bien comme d'habitude mais voilà je suis comme cela, je fonce, je réagis sans réfléchir, une chose que je devrais aussi travailler. Donc avec du recul et en étant plus apaisée, j'ai réfléchi, mais j'avais du mal. Dans ces moments-là, il faut m'aider, sinon dans ma tête cela tourne dur et pas dans le bon sens.
Donc j'en ai parler aussi à mon psychiatre ce matin et il m’a confirmer la même chose, qu’ils étaient médecins et qu’ils n'étaient pas là pour me juger, ni pour me rabaisser, mais pour m'aider tout comme pour Emmanuelle. Voilà une autre façon de travailler, que je dois découvrir, un travail en groupe avec plusieurs personnes, un travail ou chaque personne travaille à sa façon, mais tous dans le même but M'AIDER A ALLER MIEUX, A VIVRE MIEUX, une chose que je dois apprendre, faire confiance encore et encore surtout si c'est pour mon BIEN.
Autre chose, je n'aurais jamais penser que mon travail avec Emmanuelle allait prendre une direction comme cela, un coté aussi positif. Alors merci à Emmanuelle et merci à mes deux psychiatres de cette aventure, ce cocon qui se crée pour mon bien être.

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